1.5/10Birth

/ Critique - écrit par juro, le 24/05/2007
Notre verdict : 1.5/10 - Death (Fiche technique)

Tags : birth naissance production anglais film dictionnaire vocabulaire

Le manga ne se dote pas d'un renouveau du genre pour l'horreur et se trouve bien loin de pouvoir prétendre à autre chose qu'un déluge de tripes dans un bain de sang avec Birth. Le manga se classe dans la catégorie nanar sans concession possible. Les résultats étaient biaisés dès le départ...

Un manga d'horreur combine des tripes à l'air par dizaines, des monstres dégoûtants et bavant sur des corps dénudés, une vague histoire ésotérique mettant en scène des légendes sortis de l'imagination délirante d'un scénariste pas très net... Enfin, c'est ce que le stéréotype laisse penser. Ou bien tout simplement confirmer. Car Birth reprend à la lettre tout ceci, innovant le minimum pour un plaisir qui l'est tout autant.

Happy Birthday

Mao Mikami vit avec sa soeur Mayo et sa mère depuis que leur père a disparu trois ans auparavant. Un jour, ils se font attaquer alors qu'ils se trouvaient sur le chemin de l'école et sont sauvés in extremis par un jeune homme étrange qui leur impose d'être leur garde du corps. De retour de l'école, Mao est épié par des hommes vêtus de noir appartenant au Bureau des Enquêtes Spéciales, un département secret travaillant avec un mystérieux laboratoire d'armement biologique, le Garama, et qui cherche à retrouver le bras de Kanzeon aux milles mains, supposé donner des pouvoirs stupéfiants à son possesseur. Ce dernier serait en possession... Du père de Mao... Ce même père qui réapparaît mystérieusement et qui force son fils à s'approprier le bras de Kanzeon. C'est le début d'une lutte entre le mystérieux garde du corps, membre des Isurugi, clan obscur détenteur de techniques mortelles et le B.E.S. et ses soldats génétiquement modifiés qui ont entre temps récupéré Mao, dont le corps a finalement assimilé la main de Kanzeon...

Mais où vont-ils chercher tout ça ? Masakzu Yamaguchi s'embourbe littéralement dans un délire terrifiant et ne s'est plus s'en sortir dès la première page. Birth est la naissance de monstres combattus par un jeune homme descendant des montagnes et protégeant deux jeunes « élus ». Coi. C'est l'expression qui devrait rester sur votre visage à l'issue d'un volume pour une intrigue intégrant tous les canons du genre. Pathétique à plus d'un titre, le manga part dans tous les sens, développant plusieurs personnages à la fois sans trop savoir comment. On se demande à quoi rime tous ces combats, pourquoi tant de violence ? POURQUOI ? A tel point que feuilleter les pages devient un calvaire insoutenable. Les hommes se transforment en monstres au service d'une sombre organisation. On se croirait dans Arms sauf que Birth est dépourvu de la qualité de suspense dont faisait preuve son comparatif.

Monster munch

Dans ce contexte, aucune chance de voir émerger un personnage symbolique, tous correspondent à des stéréotypes entre le jeune faible, le loubard au grand coeur, la soeur aux formes généreuses et les méchants qui explosent tout sur leur passage. Ca tourne en rond et on se demande bien où le mangaka désire nous emmener tellement son scénario paraît décousu et seulement axé sur un point : créer de l'horreur pour de l'horreur. Rien de bien intéressant surtout qu'à première vue, c'est plutôt moche...

Le trait donne une dimension vieillotte à l'ensemble. Les personnages sont tout droit tirés d'un mélange entre un mauvais Clamp et un shônen bas de gamme. Les personnages manquent d'expressivité, ressemblent à des poseurs aux gros bras bien armés. Le respect des proportions est la dernière préoccupation du mangaka qui n'en a que faire, surtout que le style des méchants est proche et par conséquent possible à confondre au milieu d'un fan service à gogo. Le bestiaire est sans doute le plus travaillé, logique pour un manga d'horreur mais Birth manque cruellement de qualités au final.

Le manga ne se dote pas d'un renouveau du genre pour l'horreur et se trouve bien loin de pouvoir prétendre à autre chose qu'un déluge de tripes dans un bain de sang avec Birth. Le manga se classe dans la catégorie nanar sans concession possible. Les résultats étaient biaisés dès le départ...