Vega - Kaioh Dante, N°6 et Holyland

Des héros prêt à tout ?

Kaioh Dante – Tome 1 à 5 – 8/10

Connaissez-vous Napoléon Bonaparte ? Même en dormant au fond de la classe, je pense que oui. L’amiral Nelson doit également un nom qui vous évoque quelque chose. Le héros de Trafalgar avec ses blessures et ses stratégies folles a de quoi inspirer des récits dignes d’Homère ! Et bien, c’est un peu l’idée d’Izumi quand il écrit Kaioh Dante. Accompagné de Minagawa pour assurer les dessins, nous allons revivre une grande rivalité de l’histoire mais sous un autre angle !
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En effet, Kaioh Dante ne va pas parler de Nelson et Napoléon adultes ! Mais nous allons partir d’un postulat où les deux hommes ont grandi ensemble en Corse et qu’ils ont hérité d’un livre « magique » qui va les amener à s’opposer dans leur vision du monde et de la paix une fois qu’ils sont devenus ado/jeune adulte. Ainsi, Napoléon peut construire des machines folles façon steampunk grâce au livre Build tandis que Nelson (nommé aussi Dante dans le manga) possède Elément pour tout connaître du monde ainsi qu’une amulette capable de déclencher des pouvoirs élémentaux fous au prix de la santé de Dante. Cela expliquera certaines blessures du héros…

Les deux hommes vont s’ainsi s’opposer à travers le monde et nous les verrons grimper petit à petit dans la hiérarchie de leur patrie d’adoption. Si le premier tome sera en Pole Nord, nous voyagerons ensuite en Amériques coloniale puis en Australie en compagnie notamment du capitaine Cook. Entre nos deux héros, nous aurons également une galerie de personnages comme José le mystérieux « grand frère » de Napoléon, Orca un pirate immortel, Aslaug une viking amie des animaux ou encore des amis marins de Dante plein de fougue.

Il y a un côté série animé avec un épisode par pays où nous découvrons un peu plus ce qui oppose nos deux rivaux et on savoure chaque découverte. Certes, on s’attend toujours à voir Napoléon avec une machine géante et Dante avec un pouvoir qu’il tentera de maîtriser mais la balade est agréable et nous avons notre lot de découverte et de mystère. De plus, visuellement, Kaioh Dante est un plaisir à lire notamment pour ses paysages et ses machines qui offre notre lot d’évasion. Les pouvoirs de l’amulette ont également un côté graphique assez intéressant avec le côté gigantesque des effets provoqués. Kaioh Dante est donc une surprise intéressante qui donne un goût très manga à une rivalité mythique de l’histoire.

N°6 – Tome 1 à 3 - 6,5/10

Une autre série dont j’ai attendu les premiers tomes avant de me lancer dans la critique pour avoir un peu de recul. Avec un scénario d’Asana et des dessins de Kino, N°6 veut nous parler d’une problématique connue de l’homme depuis qu’il s’est établi en cité : comment construire la ville parfaite !
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Dans le futur, cela semble être devenu une réalité et Shion fait partie de l’élite de la ville N°6 qui semble être le fleuron de la civilisation. Un soir, alors que le jeune homme voulait crier à la fenêtre de sa demeure pendant un orage, il tombe sur Nezumi, un jeune garçon en fuite. Sans y penser, Shion fait ce qui lui semble juste : aider le garçon. Mais aider un détenu en fuite n’est pas bien vu même à 12 ans et la famille de Shion est déchue de ses droits. Devenu un adolescent/jeune adulte, il assiste à la mort mystérieuse de son collègue. Pire, il est accusé de sa mort et doit fuir. Il retombe alors sur Nezumi. Avec cet allié providentiel, il va découvrir les dessous de la ville parfaite à commencer par les bas-fonds de la ville.

Si nous avons un série où Shion tâche de découvrir la vérité tout en survivant, nous avons surtout une histoire d’un jeune homme qui découvre aussi ce qui le motive mais également ce qui l’attire. Nous avons un jeu de l’amour et du hasard entre Shion et Nezumi et les personnages secondaires iront graviter autour de nos deux héros qui ont pourtant une approche du monde aussi différente du jour que de la nuit. Il y a un côté enquête sur fond de boy love qui oscille entre le sombre et le mignon, comme si N°6 s’équilibrait entre Nezumi et Shion. Cela reste assez vu et revu par endroit mais on se laisse emporter car mine de rien, on veut connaître le dénouement. Visuellement, la cité et ses quartiers ont vraiment une identité et un style intéressant. Pour les héros, on remarque que les jeunes hommes autour de Shion sont typiques de ce type de manga avec ce côté « mince, cheveux longs et regard intense ». Un peu cliché mais on a envie de poursuivre la lecture malgré tout. Comme quoi, pas besoin d’être parfait pour être intéressant.

Holyland – Tome 3 & 4 – 8/10

Continuons l’odyssée écrite par Kouji Mori avec ces deux nouveaux tomes d’Holyland. Quelles nouvelles bastons attendent Yuu ?
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Yuu s’est découvert une nouvelle passion outre les techniques du noble art pour se défendre dans la rue. Il s’entraîne maintenant aux coups de pied. Comme c’est un acharné de travail, il travaille uniquement le « high kick », un choix osé pour de la baston de rue car même si c’est giga classe comme coup et pour un KO, c’est tout de même risqué. Quoi de plus normal de demander conseil au meilleur expert qu’il connaisse : son rival karateka ! Et mine de rien, les deux jeunes hommes vont commencer à se fréquenter. Mais comme Yuu commençait à se sentir bien, il fallait bien un événement pour tout chambouler : le passage à tabac de son meilleur ami ! Ce sera le principal sujet au final du tome 4 avec la transformation de notre héros en ange vengeur un peu grunge car Yuu, il va traîner dans les rues avec ses cheveux qui vont pousser. Comme il va devoir enchaîner les combats, Yuu va également penser à se protéger et à s’équiper pour résister à plusieurs combats et plusieurs assaillants. Jusqu’où ira la montée de violence ? Yuu va-t-il se perdre dans les combats et la vengeance ?

Des tomes qui gagnent en intensité que ce soit pour les combats que pour les thèmes abordés.

Surtout que Visuellement, les dessins vont parfaitement illustrer les changements de Yuu avec en le « mentor » de notre héros qui servira de narrateur des états de Yuu. Holyland continue donc cette plongée dans le monde des combats de rue et demeure toujours aussi prenant de la première à la dernière page.