Delcourt - Hellbound & Dai Dark

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 25/05/2022

2 mangas pas pour les âmes sensibles mais 2 bons mangas

Hellbound – Tome 1&2 – 8/10


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Yeon Sang-ho est un homme qui a plus d’une corde à son arc. Réalisateur d’animé et de film (Dernier train pour Busan), il est aussi l’auteur d’Hellbound, une série qui a d’abord débuté en Webtoon avant d’être éditée sur papier. La série a également été portée sur le petit écran avec sa déclinaison en série sur Netflix. Est-ce enfoncer une porte ouverte que de dire que cela sera forcément bien ?

L’action se déroule en Corée du Sud et le pays, tout comme le monde, a découvert l’existence d’une entité qui annonce à des personnes en apparence lambda le jour et l’heure de leur mort. Lorsque le moment arrive, des monstres débarquent et massacrent le condamné. Jusque-là, la condamnation semblait s’en prendre à des gens coupables de crimes ou de méfaits mais tout bascule lorsqu’une femme innocente reçoit la condamnation. C’est là qu’Hellbound va venir nous embarquer dans son monde. On va suivre un flic aguerri dans sa recherche de vérité. Il part enquêter sur une secte dont le meneur prône une existence bonne pour sauver les âmes des Coréens d’un massacre par des monstres. On a également l’avocate de l’innocente condamnée qui doit gérer les « dernières volontés » de sa cliente sur fond d’une branche extrémiste de la secte qui veut corriger les Coréens physiquement s’ils ne veulent pas changer moralement assez vite. Bref, tout ça arrive, se présente et une fois que l’on connaît tout ça, c’est la course poursuite car le temps est compté.


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Hellbound a un rythme prenant et même si l’on sait l’arrivée des « monstres » comme inéluctable, on espère une échappatoire, on espère que les héros vont échapper à cette folie et surtout à la folie des hommes qui se révèle finalement être pire. En effet, si le pitch du premier tome est déjà fort. Le second tome frappe encore plus fort avec la condamnation d’un bébé. Comment justifier cela ? L’action se déroulant quelques temps après le premier tome, on se demande comment les « survivants » des premiers événements vont intervenir ! Une fois de plus, Hellbound continue de nous prendre aux tripes et de poser des grandes questions sur le monde, la direction que prend l’humanité et d’autres choses que je vous laisse découvrir.

Hellbound est un récit puissant et pour avoir débuté un tome dans le train, j’étais tenté de louper ma station pour finir un chapitre… Visuellement, le style est assez brut de fonderie et c’est également un dessin adulte et violent par endroit que nous aurons. Les actions sont sans concessions et la violence est parfois assez forte. Un récit à ne pas laisser entre toutes les mains mais une histoire qui vaut le coup.

 

Dai Dark – Tome 1 – 7/10


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Maintenant place à un récit assez violent visuellement mais totalement barré de Q Hayashida. En effet, La mangaka aime le fracas des épées et les personnages hauts en couleurs. Vous la connaissez peut-être pour Dorohedoro et avec Dai Dark, elle nous emmène dans l’espace !

Zaha Zanko est un jeune homme dont les os peuvent exaucer des souhaits. Autant dire que le jeune homme au visage enfantin est une cible de choix pour les mercenaires en tout genre de ce monde spatiale plutôt dur. Mais Zanko n’est pas une cible facile car, comme Dora l’exploratrice, il a un sac à dos ! Sauf que le sien lui sert d’armure et que Zanko a des pouvoirs de malade qui le fond survivre au vide spatiale, aux tirs et à l’hypoglycémie ! Difficile d’évaluer la puissance de Zanko et de son sac à dos mais il est suggéré que lui et trois autres personnages/entités sont des fléaux de l’espace. Nos « cavaliers » ne sont pas tous montré dans le tome 1 mais nous avons au moins Shimada Death qui est aussi gourmande que mortelle.

Vous le comprenez en substance mais Dai Dark distille de l’absurde tout au long du récit. Le héros et ses différents compagnons ou même ses ennemis sont tous plus fous les uns que les autres. On passe d’une dimension à l’autre, on se fait nommer Spaghetti Bolognaise comme nom d’infiltration… C’est n’importe quoi mais on se laisse porter par le délire et on passe un bon moment. Au milieu de la folie mentale, on a aussi une certaine folie meurtrière car régulièrement, nos héros se retrouvent les pieds dans le sang et les mains couvertes de viscères. Un délire étrange qui fonctionne bien même si ce manga n’est pas pour les âmes sensibles et les esprits cartésiens.