Doki-Doki - romancière, sorcière, Dieu Loup et bourreau

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 18/10/2024

Tags : vol doki tome monde volumes date vie

Héroïnes et héros sont dans la place.

La Romancière et le Mercenaire 1 &2 – 8/10


DR.

 

Nouveauté Doki-Doki d’après une histoire de Minami et illustrée par Murayama, nous allons plonger d’un « buddy movie » façon manga ! La recette d’un « buddy movie » est relativement simple : on met ensemble deux personnages que tout oppose. Si possible, ils ont même un moment marquant qui nourri une certaine distance/animosité entre les deux. Et on les envoie accomplir une mission/quête dans laquelle ils vont être amenés à mieux se comprendre voir à être ami ! L’Arme Fatale est un film qui illustre ça. Parfois, sans être le thème d’une œuvre, le côté personnages que tout oppose peut être une mécanique importante du récit comme le lien entre Sasuke et Naruto dans le manga Naruto. Bref, vous avez l’idée, maintenant voici le pitch de La Romancière et le Mercenaire.

Dans un monde de fantaisie un peu steampunk sur les bords, nous avons un jeune homme, un mercenaire, du nom de Sword et qui justement n’a plus de taf depuis la fin des guildes de mercenaires. A la déch’, le voici à devenir escorter une autrice de roman à succès : Valderon au cœur de montagne où Sword aurait échappé à la mort quelques années avant. Certes, Sword voudrait retourner éclaircir certaines choses mais Valderon et lui sont totalement différents et ils ne s’aiment pas particulièrement. En effet, elle est la plume, il est l’épée et en prime, en voulant l’aider avant de la connaître, il a failli ruiner la machine à écrire de la romancière. Mais avec un but commun, les voilà sur les routes en quête de ce lieu dangereux qui renfermerait l’immortalité. Le pitch est cool et on aura bien entendu du complot, de la mise en situation…

La Romancière et le Mercenaire est très bien équilibré en matière de narration et l’alternance exposition, action est bien réalisée. Le manga est supposé finir au tome 3 et on voit que l’essentiel est présenté sans toutefois avoir la sensation de courir en voulant trop en faire. Certes, on a des thématiques parfois vu et des moments qui sont un peu plus prévisible mais il faut bien râler car dans l’ensemble, on dévore l’intrigue.

Surtout que visuellement, c’est plutôt sympathique, pour le moment, l’action ne sera pas ce que l’on retient en matière de dessins mais l’univers est cohérent, on voit un certain attachement aux décors et aux costumes et tout ça rend le manga agréable à lire.

En résumé, La Romancière et le Mercenaire est un manga à découvrir et dont la lecture sera appréciable.

 

Aux Côtés du Dieu Loup – Tome 1 - 7/10


DR.

 

Changement d’ambiance avec Aux Côtés du Dieu Loup de Yomoko YAMAMOTO. En effet, nous partons vers un univers de mythes, de légendes et de divinités avec ce manga dont la couverture jouant sur les teintes rouge et sang ne manquera pas d’attirer votre attention. Une opposition entre férocité et pureté qui donnera envie d’en apprendre plus ?

Nous sommes dans un manga qui rappellera le Japon ancien avec ses petits villages et où les prières vont vers les esprits des montagnes, des forêts, des animaux… Dans l’un de ces villages, l’hiver est particulièrement rude et pour apaiser cette rudesse, il faut sacrifier un enfant au Dieu Loup ! Alors qui de mieux que le petit orphelin recueilli et dont la chevelure blanche est vraiment étrange. Et en plus, il a l’air d’une telle naïveté qu’il est même content d’aller se faire manger. Mais le Dieu Loup n’est pas le monstre que l’on imagine et l’enfant est bien plus précieux qu’on le croit. Commence alors un voyage pour notre duo. Ce voyage sera une occasion de grandir mais également d’apporter une lumière sur un monde qui semble en proie à un mal profond.

Le côté mythes et légendes est vraiment sympathique avec, une fois l’introduction de nos héros passées, des rebondissements et des dénouements bien ficelés. Mais c’est vrai que le début du manga est assez prévisible et ne m’a pas hyper emballé. Mais une fois cette partie derrière nous, c’est plutôt agréable mais si je sens venir certains événements pour le fond du manga. Visuellement, c’est agréable à lire et on sent le côté Japon anciens avec ses légendes et croyances. Un premier tome qui se laissera lire même s’il est plutôt prévisible.

 

Gros chat et la sorcière grincheuse – Tome 4 & 5 – 5/10


DR.

 

Clap de fin pour ce manga de Hiro Kashiwaba mettant en scène un chat invoqué dans un monde fantaisie. Et oui, même les chats peuvent être invoqués dans un autre monde. Bon, c’est vrai que notre héroïne voulait plutôt un dragon ou un truc du genre mais en étant invoqué, notre chat est un géant dans ce monde, ça peut aider…

Et en effet, outre sa taille, notre matou a une fourrure qui a su amadouer certains personnages les plus rugueux. Dans les tomes 4 et 5, on en apprend davantage sur les manigances qui ont plongé Jeanne, le héros et le dragon dans un tel marasme. La reine est en effet, la grande méchante de ce manga et on voit ses actions ou de celles de son père, ont amené le monde vers cette situation. Peur, jalousie, cupidité, autant de raisons que de conséquences et s’il intéressant de découvrir tout ça, on constate que s’en est presque caricatural. Je revois presque cette phrase d’une publicité pour un soda : « pourquoi est-il si méchant… Parce que » ! Bref, on enchaînera les clichés et peut-être qu’une série en 7 tomes auraient amoindri cet effet. A vouloir tenir sur 5 tomes, la série semble raccourcir les intentions des personnages et l’intrigue. Et on n’échappera pas aux transformations des méchants façon « boss de fin ».

Il reste que visuellement, c’est agréable et que nous avons une conclusion globalement satisfaisante avec une petite ouverture en forme de clin d’œil qui laissera un petit sourire.

 

Danzai Lock – Tome 3 – 6,5/10


DR.

 

On finit cet article avec le troisième et dernier tome de Danzai Lock de Kobayashi et illustré Nonoya ? J’avoue avoir été surpris par l’apparente fin de ce manga tant il me semble y avoir de choses à dire mais peut-être que ce tome va seulement être une fin de cycle. Toujours est-il que l’on finira cet album avec un « chapitre final ». Regardons cela de plus près.

On retrouve nos héros en pleine bataille contre un groupe dissident qui fait échapper des prisonniers et en plus de devoir les stopper, notre « bourreau » va devoir courir contre le temps sous peine de voir son collier mettre fin à ses jours. Bref, ambiance sur la corde avec baston et révélations à gogo. Les tensions générées expliqueront l’état de fébrilité de certains personnages à commencer par notre joueur de flûte qui ne saura plus sur quel pied danser. Alors, c’est vrai que ça fait beaucoup d’événement mais dans l’ensemble, c’est plutôt cool. Ce qui me laisse dubitatif, ce sera la réaction de certains personnages qui viendra parfois presque contredire leur description jusqu’alors et le fait que le tome présente tellement de ramifications que l’on se dit qu’il reste pleiiiiiiiiiiiiiin de trucs à raconter. Le côté « chapitre final » vient me trotter dans la tête et si Danzai Lock en reste là, c’est dommage car on sent que l’on a juste semer des graines. Si le manga continue où qu’il a une suite via par exemple d’autres héros et/ou dix ans après… Je me dis que c’est cool. Autrement, c’est presque gâché car ce qui s’avérait un manga carcéral presque classique avait développé des choses intéressantes. Idem pour le dessin qui n’a pas cessé de gagner en dynamisme et en vie ! Bref, un tome qui ne manquera pas de surprendre mais dont on attendra peut-être beaucoup.