Delcourt - Ayakashi, Solo Leveling et 86

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 30/06/2022

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3 manga,3 univers mais 3 héros pour nous sauver ?

Ayakashi Triangle – 6,5/10

 


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Kentaro Yabuki est devenu célèbre avec Black Cat et il fait parti de ces auteurs qui savent faire des histoires qui ne soient pas à rallonge pour ensuite nous raconter d’autres choses. Dernièrement, il a donc fait Ayakashi Triangle et Darling in the FranXX. Pour le second, je vais attendre d’avoir fini de lire le second tome pour vous en parler mais je vais déjà vous raconter ce que Kentaro a à nous dire dans Ayakashi Triangle.

Les Ayakashi sont des monstres mystérieux et si certains sont plutôt mignons, d’autres veulent carrément nous bouffer ou autre truc du genre. Heureusement, une organisation de ninja exorciste existe pour nous protéger et leur plus jeune représentant, Matsuri, est talentueux. Dans la vraie vie, il est aussi un étudiant et Suzu est son amie d’enfance. En plus d’avoir un béguin plus que visible, elle peut aussi voir les Ayakashi. Tout part en cacahuètes lorsqu’elle ramène Shirogane, un chat Ayakashi qui est en fait l’un des Ayakashi les plus puissants. Jusque-là, c’est classique, ça m’a rappelé les premiers Bleach pour la thématique esprit/guerrier protecteur. Puis Shirogane est prisonnier du corps du chat, Matsuri se retrouve dans un corps de fille et on bascule donc dans un manga qui joue un peu sur la fibre érotique avec des plans sans ambiguités, des séquences dénudées et autres quiproquo. Naturellement, tout les personnages étant étudiant, il faut être dans le délire écolière/ninja en petite tenue.

C’est dommage car certains points sont sympa dans ce manga comme les rapports Matsuri/Suzu qui, bien que convenu, sont intéressants car leur attirance dépasse la notion de genre. Dommage également car visuellement, Ayakashi Triangle est dynamique et on sent une énergie palpable dans les séquences d’action. On a d’ailleurs un casting de personnage secondaire intéressant comme le rival de Matsuri. En résumé, un premier volume qui a du potentiel même si le côté « pervers » vient parfois plomber le reste de l’ouvrage.

 

Solo Leveling – 7,5/10

 


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J’ai déjà parlé de Solo Leveling et c’était en bien. Le manhwa de Chudong est d’abord un grand succès en Webtoon. Ce succès lui a valu une édition papier et je n’ai pas boudé mon plaisir à la lecture des premiers tomes. Le plaisir est-il toujours intact ?

Jinwoo continue de progresser et il monte même une guilde avec un jeune plein de ressources. Ils sont surtout là, pour se faire du blé, de l’XP et d’autres trucs secrets alors que les autres membres de la guilde sont là pour se tourner les pouces et faire figuration. Dans ce tome, je ne suis pas sorti estomaqué par l’intrigue ou les révélations. Jinwoo fait ce qu’il a à faire. Sans trop de surprise. Il est si « à l’aise » qu’il y a peu d’enjeu car il a toujours la bonne carte, le bon sort, le bon objet. On n’a pas donc l’impression qu’il galère pour réussir et du coup, c’est un peu moins prenant. Le dessin et les actions demeurent sympathiques mais j’attends un peu plus de suspenses, de défi pour le prochain album.

 

86: Eighty-Six – 7/10

 


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Ecrit par Asato et illustré Shirabi, 86: Eighty-Six déboule dans un climat pas évident. En effet, un manga sur la guerre, le sacrifice de la jeunesse et autre, ce n’est pas le plus évident en ce moment. Cependant, c’est également l’opportunité de saisir parfois l’absurdité de certaines choses et d’avoir une nouvelle perspective. Ce manga parvient-il à réaliser cela ?

L’Empire Giade a développé des machines capables de se battre pendant que la populace boit des sirops tranquillou ! Ce même Empire du coup décidé d’envahir tout le monde car bon, ils ont la puissance et cela ne leur coûte pas d’hommes. Rien à battre des autres du coup ! La République de San Magnolia fait partie de ces pays attaqués et ils décident eux-aussi de faire des machines spéciales pour lutter comme celles de l’Empire. Moins nombreuses mais efficaces, elles protègent la population. Cela serait vraiment bien si la guerre n’était pas là mais également si c’était entièrement vrai ! En effet, les machines de San Magnolia sont en fait contrôlé par des jeunes hommes et jeunes femmes étiquetés «86 » et qui doivent donc se battre pendant un certain temps avant d’être libre. Avec une mortalité de 90%, on se doute que cela ne va pas être facile ! On va donc suivre la cheffe d’unité de la République « Lena » qui suit ses troupes depuis son ordi. Ses troupes sont l’unité de Shin’ei dit « L’Undertaker ». On découvre donc la bande des 86 de Shin qui va être dirigée par Lena. Le lien entre l’officier et la troupe sera intéressant à découvrir tout comme les membres de la troupe en question. Cela a un petit côté « Attack des Titans » avec ces grandes nations militaires avec ces jeunes gens qui doivent survivre les atrocités qui les entourent. Dommage cependant que les séquences de combat soit si bordélique car il est souvent compliqué de comprendre ce qui se passe. Le premier tome, en plus de nous balancer le contexte politique et de nous présenter 25 personnages, nous rend la tâche ardue avec des combats confus.

Cependant, nous parvenons à nous attacher à cette bande et nous sommes curieux de connaître les motivations des protagonistes principaux.