What's Michael? T.1&2
Manga / Critique - écrit par Mimi0524, le 17/04/2012 (
Dormir, manger, jouer, faire la sieste, s’occuper de sa toilette et se rendormir… Ah, qu'elle est belle et fascinante la vie d’un chat ! Il passe également sa journée à chasser mais il lui arrive quelquefois de rater sa proie. Il se trouve alors dans une situation embarrassante et la seule option qu’il trouve pour s’enfuir, c’est la danse ! Il est en effet très difficile de croire en l’existence d’un chat danseur et pourtant, il en existe bel et bien un qui se nomme Michael.
What’s Michael ? est publié au Japon dans les années 80 en 9 volumes. En France, le manga est publié pour la première fois chez Glénat en 1999 sous le nom de Michael, le chat qui danse. Malheureusement, seuls les trois premiers volumes paraissent : la publication est vite arrêtée, faute de succès. Dix ans après, en 2009, Glénat réédite la série complète en 4 volumes. On peut alors redécouvrir ou découvrir les vies incroyablement ordinaires de Michael.
C’est avec humour que l’on découvre le monde décalé du
Il est pas mignon ? félin, entouré d’autres chats, d’humains, de chiens et même d’un vampire (au dernier tome uniquement)… Le quotidien de Michael est réparti en petites histoires qui n’ont pratiquement aucun lien entre elles. Pour plus de variété et de plaisirs, Kobayashi offre au chat, plusieurs vies et propriétaires. Ainsi, Michael, le chat qui danse est parallèlement un père de famille, le chef du quartier (il l’a été très brièvement) qui empêche sa maîtresse de dormir ou de travailler, qui dérange la famille lors du grand ménage de printemps, et qui est aussi le matou secret bien aimé d’un yakuza. Les amoureux des chats se reconnaîtront sûrement dans certains passages. D’autres restent de la pure fiction - on peut faire allusion à l’épisode de la planète des chats - mais qu’importent le contexte et la forme, l’auteur emploie l’humour pour une finalité : mettre en avant les facéties et les défauts du chat tout en hyperbolisant ses mimiques.
Ses défauts, quels sont-ils ? La paresse et le caractère instinctif qui font de lui un voleur attitré de poissons en tout genre. Les scènes anthropomorphiques montrant les chats dans des situations humaines du quotidien ne sont là que pour appuyer ces défauts. Et pour cause, imaginez le personnage, baillant aux corneilles, s’endormir en pleine partie de baseball… totalement absurde n’est-ce pas ? Le mangaka ridiculise les chats, certes, mais cette moquerie s’applique également à l’homme. En effet, les chats ne valent pas mieux que les humains qui, à côté d’eux, passent vraiment pour des idiots. Un homme qui finit à l’hôpital en voulant imiter son chat, un criminel qui prend en otage… un chat ! Bref, on en trouve de toutes les couleurs ! Kobayashi semble n’être jamais à court d’idées ; c’est d’ailleurs cette variété d’humains qui renouvelle les gags et qui ne lasse jamais le lecteur.
What’s Michael ? représente bien son époque des années 80 avec une référence directe au roi de la pop. Aujourd’hui, l’œuvre a plus d’une vingtaine d’années mais elle est loin d’être passée de mode, au contraire, son humour absurde reste tout à fait neuf et universel. La série est à lire au moins une fois (surtout si vous aimez les chats, cette lecture est indispensable !) et est à relire maintes fois si on a aimé. On ne s’en lasse jamais !