La Vie de Steve Jobs
Manga / Critique - écrit par OuRs256, le 28/12/2012 (Tags : jobs steve apple vie entreprise next monde
Think Different1965. Steven Paul Jobs a tout juste dix ans. C’est un enfant farceur, intelligent et déjà passionné d’électronique. Il rencontre au lycée un autre Steve, Steve Wozniak, lui aussi passionné. En lisant un article du magazine Esquire, ils apprennent comment fabriquer un appareil permettant de passer gratuitement des appels longue distance en fraudant les compagnies téléphoniques. Les deux amis décident d’en produire et de les vendre 150 dollars dans leur lycée. C’est le début de la marque à la pomme qui s'étendra sur toute la surface du globe.
Tonkam nous propose l'édition d'une œuvre bien singulière puisqu'il s'agit de l'adaptation en manga de la biographie du chef d'entreprise le plus célèbre de notre génération, Steve Jobs. Le voir dessiné à la sauce manga est vraiment spécial mais dans le bon sens. Ce personnage qui a influencé tellement de personnes se prête parfaitement à la conversion réalité/papier parce qu'il est, par ses actes, déjà un peu hors du réel. La philosophie de Steve Jobs à la tête de ses entreprises peut se résumer en un mot : innovation (chose complètement perdue chez Apple de nos jours mais passons...). On le voit bien au cours du manga qui, même s'il est très très court (170 pages ne suffisent pas du tout à couvrir tout ce que Jobs a fait), réussit à nous faire ressentir cette particularité de Jobs à vouloir toujours créer quelque chose de nouveau.
Le coup de Bill Gates en méchant qui rate toujours le coche m'a beaucoup fait rire tellement il est caricaturé à l'extrême. Les faits sont bien relatés et les auteurs n'hésitent pas à montrer les côtés plus sombres du fondateur d'Apple. En effet, on le voit souvent piquer des colères ou encore protester contre des choses qui nous paraissent évidentes (ne pas mettre de graveur CD, grave erreur !). L’œuvre n'est donc pas toute noire ou toute blanche (normal, c'est un manga me direz-vous !) et permet de bien voir tous les aspects de Jobs. Au niveau du dessin, les trois dessinateurs s'en tirent plutôt bien avec des planches dynamiques et bien découpées. Le seul reproche serait les (trop) nombreuses ellipses qui donnent un rythme presque acharné au volume. Peut-être que si les auteurs avaient eu deux ou trois volumes, on aurait pu avoir quelque chose de plus espacé.
Au final, ce one shot n'est pas mauvais, loin de là. C'est une lecture assez sympathique qui vous donnera peut-être envie d'approfondir sur le personnage et d'en savoir un peu plus sur les raisons qui le poussaient à vouloir aller toujours plus loin. Pour les intéressés, la biographie de Walter Isaacson vous tend les bras. Elle regorge de petits détails tous plus intéressants les uns que les autres.