Thermae Romae T.2
Manga / Critique - écrit par Penthesilea, le 24/03/2012 (Tags : tome romae thermae yamazaki mari manga livres
Le temps passe décidément très vite lorsqu'on est loin de chez soi. La fin du premier tome nous avait montré un Lucius Modestus rentrant chez lui après une campagne militaire en Judée qui aurait duré 3 ans. Ce retour n'est pas très heureux pour lui car il découvre que son épouse l'a quitté.
Le tome 2 s'ouvre donc sur les démarches de Lucius pour récupérer sa femme et
La couverture du tome 2.notamment son cheminement pour retrouver sa vigueur sexuelle. Cela le conduira chez la prêtresse du dieu Priape mais surtout au Japon où il assistera à une cérémonie du dieu Konsei porteur de fertilité. Une fois ses problèmes familiaux mis de côté, Lucius va continuer son œuvre de renouveau des établissements thermaux, grâce à ses visites dans le Japon moderne. Notre architecte va être confronté à la rudesse des Barbares, de prime abord insensibles aux manières raffinées de l'art du bain.
Mais surtout, les exigeantes demandes de l'empereur Hadrien vont faire prendre conscience à Lucius des enjeux politiques importants et de l'impact que pourrait avoir son travail sur l'avenir de l'Empire (rien que ça ! ). Lucius va devoir aussi soutenir les établissements thermaux vétustes dont les patrons le considèrent comme un concurrent déloyal. Son ascension professionnelle ne sera visiblement pas du goût de tout le monde et la fin du volume, toujours en forme de cliffhanger, nous laisse encore dans l'attente frémissante de la suite.
La crainte de la redondance des voyages temporels donnant les réponses aux problèmes de Lucius est balayée grâce aux thèmes abordés dans ce volume. L'évocation des problèmes familiaux de notre héros permettent à l'auteur d'aborder les questions de la vigueur sexuelle et de la fertilité, la manière de les gérer à Rome ainsi que la perpétuation de certaines traditions au Japon. L'aspect politique prend plus d'importance dans ce volume et même si le rôle "politique" de notre architecte nous semble un peu exagéré dans un premier temps, replacé dans le contexte d'une société gouvernée par la devise panem et circenses ("du pain et des jeux"), la satisfaction du public est une priorité pour les gouvernants, et le pouvoir de Lucius en fait un allié incontournable pour l'empereur et son entourage.