Sumomomo Momomo, la fiancée la plus forte du monde
Manga / Critique - écrit par juro, le 10/03/2008 (Tags : momomo sumomomo plus ohtaka koshi kurokawa shinobu
Un titre comique qui en fait des tonnes pour tenter de vous faire plier en quatre. Le seul problème, c'est qu'il n'y arrive pas.
Non. Sumomomo Momomo, la fiancée la plus forte du monde n'est pas un cousin éloigné de l'imprononçable Bobobo-bo Bo-bobo. Par contre, oui, les auteurs nippons sont de grands malades de donner des titres incompréhensibles à leurs œuvres. Sans ouvrir la première page du manga ni sans regarder la couverture, on aurait déjà pu vous faire la synthèse du manga : un titre comique qui en fait des tonnes pour tenter de vous faire plier en quatre. Dans cette veine, Shinobu Ohtaka se met en parallèle d'un autre grand dingue agissant sous le nom de Hideki Owada (Panzer Princess Punié, Keishicho 24, Heaven Eleven, Crazy Beach). Le problème, à force de vouloir faire rire à tout prix, c'est que les gags deviennent redondants et lassants...
Sumomomo, c'est du lourd... (applause)
Sumomo Momomo
Un lycéen banal, Kôshi Inuzuka, reçoit un jour la visite de
la fiancée la plus forte du monde, Momoko Kuzuryû ! D'un coup de poing, elle
brise des rochers, elle inverse le cours des cascades, elle dompte les bêtes
sauvages... Réussira-t-elle à gagner le cœur du jeune homme le plus peureux de
son lycée ?
En ouvrant enfin les premières pages, constatons qu'une fille dotée à la force surhumaine se plait à coller des raclées à tous les autres combattants désirant exterminer la lavette intelligente (et accessoirement personnage principal du titre) sur lequel elle a jeté son dévolu. Et voilà. C'est à peu près tout. Il faut s'y résoudre. Lorsque les mangakas veulent créer une histoire complètement délirante, le scénario est un outil complètement obsolète. Ce qu'il faut, c'est du gag. Du lourd. Le problème demeure l'inspiration pour aller chercher l'humour là où on ne l'attend pas et Sumomo Momomo met les pieds dans le plat en répercutant des situations vues mille fois pour les servir à sa sauce. Tout réside dans l'action et la force surhumaine de personnages possédant un sens de la réalité d'une autre planète et des priorités vitales toutes autres que les nôtres. Alors forcément, on part dans la surenchère, on monte les marches quatre à quatre en se prenant les pieds dans le tapis et les situations virent souvent au ridicule pour déboucher sur un vide total. Après trois ou quatre chapitres, l'envie de se détacher du manga apparaît presque irrésistible...
Wonder woman
Ce drama school pêche aussi par sa qualité graphique faiblarde. Rien qu'à voir certaines carrures de personnages, on se demande ce que l'auteur espérait montrer. La mangaka en rajoute des tonnes en trafiquant ses personnages pour du SD quasi permanent et un manque évident de travail sur autre chose que les personnages, les trames moches se succèdent pour compenser... La fiancée la plus forte du monde se retrouve se retrouve acculée, ne parvenant pas à trouver un rythme de croisière pour faire avancer l'intrigue. Décevant. Reste des gags, encore des gags, toujours des gags mais des rires en petite quantité au final.
Dès l'annonce du scénario, on se rendait compte que cette comédie n'allait pas planer bien haut mais elle se trouve encore en dessous des attentes. Sumomomo Momomo ne trouve jamais une ligne directrice intéressante soulevant juste un peu d'intérêt à chaque apparition d'un nouveau personnage assassin pour rapidement retomber dans ses travers.
A prendre pour essayer si vous n'avez encore jamais feuilleté Keishicho 24 mais autrement passez votre chemin, vous ne rigolerez pas plus et Ohtaka risque fort de vous décevoir par ses carences graphiques assez lourdes.