2/10Sirius

/ Critique - écrit par juro, le 27/11/2005
Notre verdict : 2/10 - Not sirius (Fiche technique)

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Une bonne blague, une très bonne blague, c'est juste comme ça dont on pourrait parler de Sirius, concentré de tous les stéréotypes de la bande dessinée d'Extrême Orient. Pour un tchungnyun, le pire consiste à ne présenter aucune originalité ni personnage intéressant et c'est avec brio que le manga parvient à atteindre ces objectifs en peu de temps. Au beau milieu de la Corée médiévale, la baston est de rigueur et les noms de techniques ridicules encore plus. Sirius aurait pu être un véritable petit délice au second degré mais c'est en fait un calvaire insupportable qui se répète dix volumes durant. Un manga ou plutôt une accumulation de feuilles gribouillées, mal éditées et globalement moche qui ne laissera aucun souvenir mémorable à qui que ce soit excepté son auteur, Park Sung-Woo (Dark Striker).

Supernova

Sirius
Sirius
Errant de terre en terre depuis qu'il a été chassé de son pays par son frère, Kokuryu sauve la veuve et l'orphelin de tous les méchants bonhommes traînant une sale réputation et créant la panique à chacun de leur passage dans les villes. Si l'objectif du héros est de passer à travers champs pour donner une mystérieuse lettre à son maître, il se fait un plaisir de coller quelques beignes à tous les malotrus rencontrés, ce qui donne lieu à des affrontements entre combattants surpuissants. Mais lorsque Kokuryu se fait subtiliser sa lettre, les voleurs n'ont qu'à bien se tenir, d'autant plus que le héros cache en lui une force cachée...

Le scénario est probablement tout droit tiré d'une volonté de voir se taper dessus des personnages toujours plus mauvais contre un héros tout propre en pleine rédemption lors de son voyage initiatique. Quatre ou cinq pages suffissent à se donner une vague idée sur la qualité du manga. Une quinzaine ne laisse plus grand doute sur une éventuelle admiration. Un volume tue les derniers espoirs. Sirius ne vole pas haut et ne laisse aucune place à de quelconques qualités scénaristiques tellement l'ensemble se présente sous forme réchauffé de n'importe quel shônen de base. Pas grand-chose de spécial à relever tellement l'ennui se fait ressentir en très peu de pages...

Park Sung-Woo, un mangaka pas sirius

Graphiquement, c'est très mauvais. Park Sung-Woo ne parvient pas à cacher de nombreuses lacunes dans style trop classique. Les personnages sont représentés par un trait déformant leurs expressions faciales et concentrant l'essentiel dans de gros yeux dignes d'un shôjo. L'encrage trop fort donne rapidement l'envie de décrocher du manhwa surtout que ni le remplissage ni le travail sur les personnages ne sauvent la mise. Sirius présente deux ou trois effets d'ordinateur comme le flou ou les crayonnés relativement agréables. L'édition de Tokebi ne vaut pas mieux que d'habitude avec d'horribles jaquettes rouges bien différentes des originales. Au final, le lecteur ressort avec l'impression de relire un ersatz de Dragon Hunter, c'est dire le niveau...

Sirius est une blague (et finalement une blague de mauvais goût) en dix volumes. La maxime « les meilleures sont les plus courtes » aurait du s'appliquer aussi au manhwa qui s'éternise des volumes durant sur une intrigue sans relief, sans intensité, sans rien, plate. A offrir à votre meilleur ennemi.