Rosario + Vampire
Manga / Critique - écrit par juro, le 20/03/2007 (Tags : vampire rosario saison manga tsukune moka monstres
Dans sa lignée traditionnelle de shônen de comédie romantique, Tonkam nous fait profiter du bon comme du moins bon. A cela, s'ajoute la case moyenne avec Rosario + Vampire, drama school à tendance pantsu par excellence avec sa seule idée originale de mettre un humain dans un lycée de monstres en tout genre. Limité ? Oui, beaucoup car en suivant un schéma désespérément classique de mise en scène, le manga ne décolle que très rarement pour ressasser les valeurs shônen sans arrêt.
A crocs ouverts
Rosario + VampireTsukuné vient de rater son examen d'entrée au lycée et ses parents ont décidé de l'envoyer dans le lycée privé Yokai. C'est un lieu étrange où les élèves sont des monstres. Tsukuné fait la rencontre de Moka, une camarade de classe vampire. Moka est devenu en peu de temps l'idole du lycée, elle se prend d'affection pour Tsukuné mais leur amitié ne plait pas à tout le monde... mais surtout personne (ou presque) ne sait que notre héros est un humain, ce qui est passible de la peine de mort.
A vrai dire, c'est rarement dans ce type de shônen entre comédie romantique et action que le scénario atteint des sommets. Et cela se confirme pour Rosario + Vampire. Pas de trouvailles génialissimes, juste des règlements de compte entre des personnages se transformant en monstres. Quelques coups de poing (et chapitres) plus tard, la ligne directrice des chapitres est aisément retrouvable et sans créer de remous spécifiques, le manga se lit comme une lettre à la poste. Les valeurs propres au shônen sont développés : courage, amitié, tolérance et autres. Les personnages sont représentatifs de la comédie romantique avec des portraits stéréotypés entre la beauté gentille, la fougueuse aux forts attributs féminins et la jeune fille non affirmée. Cet ensemble gravite autour d'un héros perdu, non décidé et n'arrivant pas à avouer son amour à la vampire schizophrène. Le temps passe, les histoires se ressemblent, servant juste à proposer un bestiaire plus ou moins intéressant de monstres. Sans surprise et sans étonnement.
Humain en sursis
Pourtant, avec son humour de situation, Rosario + Vampire développe des enchaînements décochant un sourire mais l'ensemble demeure trop manichéen, trop juste pour être considéré à sa juste valeur. Le manga ne crée pas une tension intense, les chapitres tournant trop autour de mêmes histoires avec un même thème : le rapprochement des deux héros se tournant autour depuis le tout début. Après quelques redites, l'impression d'avoir fait le tour apparaît et Ikeda devrait accélérer son histoire pour captiver l'intérêt sous peine de se mettre des lecteurs à dos.
Sans briller, Rosario + Vampire possède des qualités graphiques indéniables avec un trait fin et précis sans doute très conventionnel avec ses visages arrondi. La force d'Ikeda est de réussir à proposer des personnages expressifs et plutôt bien réussis sans trop en faire. Dans un ensemble aéré facilitant la lecture, les personnages sont de type classique en répondant aux canons du genre avec la dose pantsu / fan service quasiment obligé du genre. Cependant, ils possèdent un certain côté attractif et intéressant à voir. En eux-mêmes, les personnages secondaires restent confinés dans leurs cases et ne possèdent pas la classe du principal personnage féminin.
Rosario + Vampire rentre directement dans la catégorie des shônen traduisant la comédie romantique sous des aspects communs. Tonkam s'en fait un des spécialistes français avec des titres comme Ichigo 100% ou Pretty Face. Ceci pour dire que le secteur n'est pas prêt de s'épuiser...