7.5/10Parapal T.1

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 11/06/2013
Notre verdict : 7.5/10 - BFF ! (Fiche technique)

Tags : manga parapal ishida takumi komaki tome shojo

Parapal T.1
Miam !Dans la famille shôjo, nous accueillons Parapal. Nouveau, certes, mais qui ne compte pas se tourner les pouces. Au milieu de toutes les histoires de lycéennes, ce manga compte bien se distinguer des autres productions et nous allons voir pourquoi. Aux commandes du navire, Ishida Takumi. L’artiste n’en est pas à son coup d’essai et, ayant commencé à l’âge de 17 ans, on peut dire qu’elle a une certaine expérience. Elle qui a été l’assistante d’Higashimura Akiko, elle a déjà à son actif le manga Zig Zag Don. Avec Parapal, elle se lance dans une œuvre dont nous allons nous empresser de vous parler.

Komaki est une ado japonaise normale avec des notes normales et un petit copain normal. Bref, tout allait normalement pour la jeune fille jusqu’au jour où elle fait un rêve bizarre. Un jeune homme lui demande la permission d’entrer… dans sa tête. Au réveil, elle se sent un peu bizarre et constate qu’elle a effectivement quelqu’un dans le crâne. En fait, c’est le représentant d'une race extra-terrestre qui a besoin d’un corps humain pour survivre. Il squatte donc Komaki mais en contrepartie, il lui a boosté l’un de ses sens. Komaki a donc hérité d’un odorat surdéveloppé. Comme il s’agit d’une ado, elle a les hormones en folie et elle repère donc les odeurs de… rut ! Cela fait donc aussi bizarre pour Komaki que pour le lecteur mais loin de nous livrer du graveleux (rut, après rut, etc.) Takumi nous propose de suivre Komaki et son extra-terrestre dans une quête où ils vont chercher les autres Parapal (parasite + pal (pote en anglais)). Ainsi, on laisse de côté l’histoire classique du triangle amoureux entre Komaki, son copain (Takayama) et la meilleure amie (Gucchan) pour se concentrer sur la maîtrise du pouvoir de l’odorat et la recherche des autres aliens (et plus encore). On récupère donc le personnage de Tsurumi, jeune homme aussi fantasque que sombre qui jouera les rôles de comiques, protecteur et d’homme à l’ouïe super fine (il a aussi un parapal).

Le soutien scolaire ? On s’éloigne donc des histoires de midinettes supra déjà-vues pour avoir une aventure plutôt prenante. La partie axée sur Rika et son pouvoir sur le toucher va catalyser notre attention et la tension sera à son comble. Difficile de raconter cette histoire sans gâcher l’intrigue mais le lecteur est littéralement pris aux tripes dans cette intrigue. Depuis Video Girl Ai, j’avais rarement été aussi suspendu aux pages d’un auteur dans un shôjo. Car Parapal, ce sont aussi des intrigues plutôt mâtures pour du shôjo. Loin du conte de fée, Komaki vit dans un monde plutôt dur où les personnages mauvais sont véritablement animés d’intentions nuisibles envers les protagonistes. La naïveté de ces adolescents peut même s’avérer fatale. La découverte du monde et des sens sont ici exacerbés par les parapals.

Visuellement, j’ai été intrigué par Parapal. Au départ, j’ai trouvé qu’ils avaient de drôles de têtes pour un shôjo. Pas de grands yeux larmoyants, pas de super coupes de cheveux longs jusqu’au milieu du dos. Non, des ados avec des têtes presque normales (presque, on est dans un manga quand même). Au fur et à mesure du récit, on découvre toute la puissance de ce dessin au travers des détails que l’auteure a inséré dans les décors mais également sur un jeu subtil sur les expressions faciales. Certes, ce n’est pas toujours très net et il se dégage un manque de « je ne sais quoi » mais on ne peut pas négliger le caractère assez original de cette série. Peut-être est-ce dû à ce que l’auteure avoue comme « un manque de capacité pour bien dessiner ».

Parapal est ainsi une agréable surprise où, même si le dessin n’est pas parfait, il faut reconnaître l’intérêt que l’auteure a pu générer chez le lecteur. Que ce soit les personnages, les pouvoirs ou les parapals, nous sommes intrigués par l’évolution de cette série. Une bonne surprise dans le paysage des manga pour jeunes filles. L’histoire est toutefois assez rude parfois au niveau du contenu, les amatrices (et amateurs) de gentilles histoires à l’eau de rose et de kawaï seront donc surprises.