6/10Momo Lover T.1&2

/ Critique - écrit par Mimi0524, le 15/05/2012
Notre verdict : 6/10 - Une bouille à croquer ! (Fiche technique)

Momo Lover T.1&2
Yomi, Momo et ShirôAprès Honey Blood, Panini Manga nous fait découvrir une nouvelle trilogie de Miko Mitsuki : Momo Lover. La couverture du premier tome est des plus étranges : deux beaux garçons en train de séduire… un bébé ?! Il ne faut pas se fier aux apparences, voilà ce qu’il en est réellement... Après une dure journée, Chieri ne souhaite qu’une chose : la tranquillité. Mais cela n’est pas prêt d’arriver car cette dernière est prise en sandwich par deux pervers (ou du moins c'est ce qu'elle pense) devant sa maison. Ces deux types louches ne sont que les garçons les plus populaires du lycée (oui rien que ça) : Shirô, le président du conseil et Yomi, le génie de l’école. A son plus grand étonnement, ils lui confessent leur amour simultanément. Elle les repousse aussitôt et se réfugie chez elle. Mais Chieri n’est pas encore au bout de ses surprises car elle découvre… un porcelet (pense-t-elle toujours) ?! Ce n’est pas un animal mais le bébé d’Ichigo, sa sœur aînée qui a soudainement disparu. Chieri a donc le devoir de veiller sur la petite Momo qui est très recherchée par des inconnus. Ces derniers ont bien la ferme intention de la kidnapper mais ça ne sera pas facile car les deux prétendants sont prêts à tout pour protéger notre héroïne et sa fille (pensent-ils)…

A la lecture du synopsis, Momo Lover nous rappelle Baby myMomo Lover T.1&2
Ah tiens, c'est un lapin maintenant ?
love
mais le manga se rapproche plus de Daa ! Daa ! Daa ! (de Mika Kawamura chez Soleil) de par son côté loufoque qui est par-dessus tout catalysé par Momo. On est tous charmé par cette petite boule rose qui est loin d’être un bébé ordinaire. Imaginez les choses improbables qu’elle peut faire sur ses quatre pattes : escalader les gens, ouvrir les portes ou gambader dans tous les sens sans que personne ne puisse l’attraper tel un chat en fuite ! En plus, elle en pince pour Yomi alors elle pique une crise de jalousie lorsque Chieri est trop près de son bien aimé. Elle essaye aussi de le mater lorsqu’il est sous la douche et lui a même donné un baiser. Et oui, elle est très précoce la petite ! Le comportement de Momo fait plus penser à celui d’un animal plutôt qu’à celui d'un bébé et ses différentes grenouillères fantaisistes prêtent encore plus à confusion. Momo est bien capricieuse mais nos trois protagonistes ne peuvent rien lui refuser et on succombe tous à ses petites bouilles tout à fait craquantes !

L’intrigue en elle-même est classique : une héroïne en détresse qui trouvera réconfort auprès de deux bellâtres, fous d’amour pour elle. Les protagonistes sont également très clichés. Dans le lot, on trouve la fille maladroite et sans défense et les deux beaux gosses aux caractères opposés : le gars sympa, doué avec les enfants et l’intello qui lui, ne sait pas s’y prendre (heureusement que Momo s’entiche de lui). Cependant, les situations débiles qui s’accumulent parviennent à sauver la donne. Après une déclaration d’amour ratée, on assiste à un quiproquo : Shirô et Yomi pensent que Momo est la fille de Chieri. Malgré les nombreuses (et vaines) justifications de cette dernière, le malentendu ne se dénouera qu’au troisième chapitre. Eh oui, l’amour rend sourd aussi ! On s’amuse au départ de voir comment se jalousent les deux prétendants mais l’effet s’estompe vite au fil du récit.

Au niveau de l’action, Momo Lover arrive à garder un bon rythme en jonglant sur les gags et la romance mais cet équilibre décline dans le deuxième volume. Dans le premier, l’intrigue se focalisait sur les origines de Momo. Dans le tome suivant, le bambin est placé au second plan pour laisser l’intrigue amoureuse se développer. On assiste aux maintes et maintes approches de Shiro et Yomi qui tentent sans arrêt de séduire Chieri. L’héroïne a finalement fait son choix mais tout n’est pas réglé… Là, rien n’est captivant : l’histoire tourne en rond et sombre dans le plus grand des clichés ! De plus, les soi-disantes péripéties (le départ et le retour rapide de Yomi) qui nous sont servies n’apportent pas grand-chose. On peut compter sur Momo pour casser l’ambiance guimauve mais les gags ne sont malheureusement plus d’actualité. La série étant en trois tomes, les longs passages mielleux ne risquent plus de se reproduire. Le dernier volume nous promet d’ailleurs de nouveaux rebondissements avec l’entrée en scène du père de Momo.

Si vous cherchez de la profondeur, vous avez sonné à la mauvaise porte ! Momo Lover est une série simpliste et légère bien adaptée à ses personnages. Miko Mitsuki nous offre une lecture agréable avec un graphisme soigné et un humour idiot. Mais ce dernier point faiblit et on tombe alors dans le vu et le revu. Ah... Que serait le manga sans la petite Momo… ?