Un manga contre le sida

/ Actualité - écrit par juro, le 02/12/2005

Tags : sida contre maladie histoire association sada narike

Le premier "manga", bande dessinée d'inspiration japonaise, destiné à informer les jeunes des dangers du sida et des moyens de s'en prémunir, a été présenté par un collectif d'associations et de personnes concernées par la prévention.

"On s'est aperçu qu'il y avait un vrai souci avec la jeune génération, qu'ils ne lisaient plus, que les messages ne passaient plus", a expliqué à Strasbourg Kal Jecker, coordinatrice du projet et déléguée prévention du Syndicat des entreprises gaies (SNEG) dans le grand-Est.

Intitulé "Réseau positif", ce manga de 120 pages a été dessiné par Nelson Mayanda, un lycéen strasbourgeois de 18 ans, déjà primé au festival international de la bande dessinée d'Angoulême.

C'est l'histoire d'une petite bande d'adolescents aux origines variées et aux caractères bien typés qui, en une dizaine de chapitres, sont confrontés à des questions telles que le mode de contamination par le virus, le rôle du préservatif ou la différence entre sida et séropositivité.

Une note d'information récapitule, à la fin de chaque chapitre, ce qu'il convient de savoir.

Outre le Sneg, plusieurs associations strasbourgeoises comme Aides ou Sida info service ont travaillé pendant deux ans et demi sur ce projet.

La direction artistique était assurée par le dessinateur Joseph Béhé et le scénario a bénéficié des travaux de Thierry Goguel d'Allondans, responsable d'un laboratoire sur les conduites à risque des jeunes à l'université Marc-Bloch de Strasbourg.

"Nous avons constaté que certaines vieilles légendes que l'on croyait disparues réapparaissaient", constate le chercheur.

Une enquête récente a ainsi montré que 33% des filles pensaient que la pilule était un moyen de prévention contre le sida ou que, pour certains garçons, il n'y avait pas de risque à coucher avec une fille de sa propre religion, même sans préservatif.

La réalisation de cette bande dessinée, tirée à 63.000 exemplaires, a coûté 65.000 euros. Elle a été financée par les Drass (Directions régionales des affaires sanitaires et sociales) d'Alsace, Bourgogne, Lorraine, Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, par le Conseil général du Bas-Rhin, la Région Lorraine et la Fondation de France.

"Réseau positif" sera disponible auprès des centres d'informations sur le sida des régions concernées mais aussi, sous réserve d'un accord du rectorat, dans les infirmeries et centres de documentation des collèges et lycées alsaciens.

Le manga, qui sort à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, jeudi, peut également être téléchargé sur le site www.reseaupositif.net.

source : yahoo.fr