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Bouuu-ouuhhh voici venu l'Exorciste au pays des mangas !
Pika Senpai nous a habitué au bon (Anne Freaks, MPD Psycho) mais surtout au très mauvais (Ju-on, Goth...). Pas étonnant dès lors de retrouver Mail dans cette deuxième catégorie. Tout simplement parce que le titre ne bénéficie d'aucune ambiance, tapant dans la case gothique horreur. Une triptyque faible qui emprunte un ton à la manière de Kurosagi à travers de courts chapitres tournant autour de revenants venus hanter les lieux de leur mort. Mais ils ne vous emmèneront pas vers l'au-delà.
Sixième sens
Alors qu'elle procède à une séquence de prises de vues sur le bord d'une rivière, Mlle Harada, une photographe, découvre un squelette humain dont le crâne, toutefois, reste introuvable. Mais c'est en jetant un coup d'oeil à ses autres photos que la jeune femme est prise d'un frisson : quelle est donc cette silhouette d'enfant parfaitement visible en arrière plan ? Et pourquoi... n'a-t-elle pas de tête ? Décidée à y voir plus clair, la photographe contacte un détective pas tout à fait comme les autres, Reiji Akiba, qui, en tant que médium, semble posséder un flair hors du commun pour résoudre certaines affaires dites surnaturelles.
Cadavre désséché, mauvaise idéeSi le personnage principal emprunte aux exorcistes, il n'en a pas l'aura. Mais comment peut-il ressortir de ce résultat faible dégagé par des histoires trop peu intéressantes ? Mail se perd dans les méandres de ces atermoiements en nous invitant dans des intrigues réellement peu convaincantes à tout point de vue. Aussi bien au niveau du rythme mou du genou, de personnages secondaires véritablement inexistants et d'un ton morbide désagréablement mis en scène. Ce n'est pas la morbidité en elle-même qui est mise à mal mais la manière dont l'exploite l'auteur où la mort ne représente rien, ni un aboutissement ni un dégoût pour qui que ce soit. Le protagoniste agit comme un justicier blanc dont on ne sait que peu de choses pour s'y attacher. Le seinen manga ne s'en relève pas. Au contraire, il s'enfonce un peu plus à chaque nouveau chapitre dans une continuité lassante de volume en volume...
Hoax
Mail est le type de manga court qu'on lit une fois pour ne plus jamais le rouvrir. Une lecture passable dont on se débarasse sans coup férir une fois la dernière page tournée. Car du côté graphique, Yamazaki nous ressort les traits typiques de son oeuvre précédente... Kurosagi. Perosnnages aussi froids et inexpressifs, découpage classique, sens du détail moyen et remplissage bas de gamme. L'auteur exploite le côté morbide sans pincettes, on aurait presque l'impression d'avoir affaire à un mauvais film d'horreur vieux de vingt ans.
Pika ne réalise pas d'étincelles avec Mail. Tout simplement par un ensemble de carences trop profondes dès le départ pour se montrer un temps soit peu potable. A éviter comme la peste...