7/10Lily la menteuse T.4

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 04/02/2013
Notre verdict : 7/10 - Comme le bon vin ... (Fiche technique)

Tags : lily menteuse komura prix ayumi manga tome

Après un troisième tome un peu plan-plan, nous ne pouvions pas laisser Hinata et En comme cela. Nous nous lançons donc dans la lecture de ce quatrième tome. Au programme, des trucs à se pendre tellement c’est mielleux, de la nostalgie avant l’heure et des retrouvailles de taille.


Ambiance pas si studieuse ...
Ce programme est plus ou moins (chronologiquement en plus) ce qui vous attend dans ce nouvel album. On commence par le moins captivant car peut-être est-ce le thème le plus convenu dans un manga pour jeunes filles. Hinata fait un complexe sur une légère prise de poids et s’astreint à un régime. Comme chacun le sait pour l’avoir vécu, ne pas manger rend quelque peu aigri et l’humeur joviale de la jeune fille s’évapore pour laisser place à une frustration dont En fait les frais. Il subit d’autant plus qu’il est, comme chacun le sait dans la série, super mignon en femme. Si la conclusion ne laisse pas de doute sur le côté romance de la série, il est également super convenu...

Égalité des sexes oblige, nous aurons le même type de rapport entre les deux personnages mais avec En en bourreau. Le pauvre complexe d’avoir grandi et le lecteur subit donc les mêmes arguments mais en sens inverse... Un peu dommage de ce point de vue là. Heureusement, l’amie du couple, la fameuse « géante » du lycée vient donner un peu de verve à ce tome. Tout commencera par un défilé de mode très romantique et cela se finira avec un rendez-vous où le trio va connaître quelques péripéties qui vont donner un nouvel éclairage à la série. Sans rien dévoiler, la romance flotte dans l’air et l’auteur aime donner  de l’amour à ses personnages. Plus intéressante et plus rythmée, ces premiers chapitres ont relancé l’intérêt que je portais à la série.

La partie la plus intéressante arrive alors. Ayumi Komura nous livre ce qui pourrait être le vrai potentiel de la série. Le retour de la mère de En, partie à l’étranger, est l’occasion d’explorer un peu plus les personnages de la série, de leur donner de la profondeur et de faire avancer les choses. Sur ce dernier point, Komura développe deux axes : le premier concerne les goûts de chacun de ses fils : la bisexualité, l’homosexualité ou encore le travestissement selon le fils concerné ou même le côté dragueur hétérosexuel débridé si l’on parle du père. L’autre gros ajout concerne les ressorts comiques de la série qui fusent dans tous les sens et à différents degrés. On a de l’explicite avec des coups de poings rageurs et des miroirs brisés ou encore des techniques plus subtiles à base de commentaires en aparté ou directement adressés aux lecteurs. Ces propos visant le lecteur ont été d’ailleurs bien exploités dans l’histoire précédente. La fête de Noël, présente dans cette partie (en toile de fond) sera une belle occasion d’illustrer à la fois l’humour et le romantisme.

Si la première partie du volume m’a laissé de marbre, j’ai été agréablement surpris par l’évolution de la série au fil des pages. Komura a réussi à montrer de belles choses et cela augure de grands moments à venir. Je pense particulièrement au pitch laissé dans les dernières pages et qui vont clairement titiller l’imaginaire des lecteurs et des lectrices jusqu’au prochain album. C'est d'autant plus intrigant qu'au cours du tome, le dessin a lui aussi évolué pour nous offrir davantage de détails comme certains motifs ou des bijoux en même temps que des attitudes beaucoup plus convaincantes et matures pour ses personnages.