Les Ki-oon du mois de janvier 2015

/ Critique - écrit par OuRs256, le 26/02/2015

Tags : manga oon annonce roi hero janvier academia

Le mois en deux mots trois mouvements : magie / histoire / eau / animaux / alchimie / campagne / sonic style / jeunesse / enfance / féérie / guerrier

Les Ki-oon du mois de janvier 2015

A Certain Magical Index 13 : On ne change pas une équipe qui gagne. Les auteurs gardent la même recette en impliquant Toma dans une séquence d’événements qui le dépassent totalement. Un nouvel ennemi surpuissant fait son apparition et va menacer l’Eglise catholique qui va devoir, une fois de plus, faire appel au jeune garçon mais toujours pas plus que ça à Index. Eh oui, une fois de plus, la jeune fille ne sert que très peu et on a, après treize volumes, bien du mal à justifier le titre de la série. Heureusement pour nous, les autres personnages sont toujours aussi charismatiques et les derniers venus ne font pas exception à la règle. Stiyl et Motoharu ont des pouvoirs qui se combinent bien avec celui de Toma et les possibilités en combat se trouvent démultipliées. Chûya Kogino et Kazuma Kamachi continuent à utiliser leurs personnages avec un talent certain. Le schéma « personnages secondaires + Toma » fonctionne bien et leur permet de renouveler l’histoire très facilement et le plus naturellement du monde. Le lecteur n’a donc pas le temps de s’ennuyer alors qu’il doit pourtant attendre de longs mois avant de voir la suite…  

Ad Astra 4 : La guerre à l’usure ne marche pas vraiment avec Hannibal qui réussit à échapper à Fabius avec style. Ce dernier a, en effet, concocté un de ces plans dont lui seul à le secret. Sa fuite lui laissera le temps de se préparer à affronter son prochain adversaire, Minuclus lui-même. Ce dernier à pris le pouvoir une fois Fabius mis sur la touche et compte bien triompher de son adversaire par la force… Qui dit force dit bien évidemment batailles épiques et c’est bien ce que Mihachi Kagano nous offre dans ce quatrième tome. Des os sont brisés, des têtes sont coupées et les membres volent alors que le sang coule à flot. Le dessinateur réalise des planches particulièrement violentes et superbement équilibrées. N’allez pas croire qu’il en oublie ce qui a fait le succès de son titre jusque là. La stratégie pendant les scènes de guerre, c’est un peu sa griffe, sa marque de fabrique. Hannibal montre donc la façon dont il répond à la force brute et force est de constater que c’est assez spectaculaire. En fait, après quatre volumes, on attend toujours de voir ce que Scipion va pouvoir apporter à l’armée romaine. Le lecteur cultivé ne manquera pas de remarquer qu’il ne s’est pas encore illustré alors qu’il est quand même censé être l’un des personnages clés des guerres puniques. Mon petit doigt me dit que c’est pour bientôt, à voir si le prochain volume lui donnera raison. 

Amanchu 8 : Autant commencer par le positif, le talent de Kozue Amano pour dépeindre le quotidien n’a pas diminué. Elle le fait toujours avec justesse, une pointe de nostalgie et beaucoup d’humour. Le volume se concentre sur la période hivernale qui va donc couvrir Noël et le nouvel an soit une période pas forcément propice à la plongée. Que ce soit dû à la rigueur de l’hiver où encore à une volonté de l’auteure de ne pas être trop redondante, le lecteur aura peut-être un peu de mal à comprendre pourquoi on passe presque un tome complet hors du thème principal de la série. D’un point de vue plus positif, cette petite pause nous permet d’en apprendre un peu plus sur la famille de Pikari qui a le droit à un petit rôle. Ce passage remarqué reste malheureusement court et on se dit que l’auteur aurait pu exploiter ces nouveaux personnages bien mieux. Pour le reste, on est dans le déjà-vu et le très classique. Ce huitième volume est donc un peu en demi-teinte. C’est toujours aussi beau et on se laisse bien volontiers trainer dans le quotidien de ces jeunes filles que l’on suit depuis plusieurs années maintenant mais on ne peut que se poser quelques questions quant à l’avenir de la série. Espérons que l’auteur ait une bonne idée derrière la tête ! 

Les Ki-oon du mois de janvier 2015

Animal Kingdom 8 : Avec ce huitième tome, c’est un vrai tournant qui s’opère dans la série de Makoto Raiku. L’auteur avait déjà commencé à changer de ton dans le volume précédent où tout devenait un peu plus sombre mais il va encore plus loin dans l’horreur avec un événement qui va casser tout l’équilibre qui avait mis tant de temps à se mettre en place. Taroza quitte ainsi l’enfance pour être propulsé dans le monde des adultes un peu prématurément. Comme vous pouvez vous en douter, ce n’est pas vraiment la fête. L’harmonie a disparu et certains de ses alliés aussi. Le jeune homme a pris la décision de contrer Giller et ses chimères en instaurant un langage universel qui permettrait d’éviter certains événements qui pourraient s’avérer particulièrement tragiques. Alors qu’il lutte directement contre elles depuis quelques années, il se décide enfin à se rendre à la Tour de Babel où tout pourrait changer. Cependant, il va se heurter à d’anciens amis maintenant passés de l’autre côté et travaillant pour Giller. Les cartes sont redistribuées et une fois le choc émotionnel passé, on se rend compte que le titre a évolué. Il est plus triste, plus mature, moins accessible aux plus jeunes en fait, comme quoi, il ne faut pas toujours se baser sur les collections et les classements instaurés par les éditeurs. Passer à côté d’Animal Kingdom à cause d’une question de classification serait vraiment dommage tant le titre est pétri de qualités.

Ash & Eli 5 : Ash et (M, ho ho ho) Eli se trouvent face à l’inconnu. Perdus dans une ville qu’ils ne connaissent pas, ils vont devoir faire face au danger chacun de leur côté. Il y aura donc du combat dans ce cinquième volume et une belle évolution de l’histoire. Après un quatrième tome pas franchement folichon, la série de Mamiya Takizaki reprend un peu de poil de la bête. L’auteure nous propose un volume équilibré avec de l’action, des passages plus narratifs et même un peu d’humour. Son personnage principal est un peu plus développé et devient plus intéressant au fil des chapitres. Bon, ça fait un petit moment qu’on attendait ce genre d’évolution tant la série sombrait dans le classique et le banal mais il semblerait que l’auteure soit décidée à passer au niveau supérieur. On restera quand même un peu sur notre faim en ce qui concerne les ennemis. Pour ma part, ceux qui tentent de faire du tort à nos héros ne sont, pour le moment, pas vraiment à la hauteur de leur statut. On s’attend quand même à un machiavélisme un peu plus poussé chez des méchants signent de ce nom. La série n’est donc pas encore parfaite mais elle n’est pas morte non plus. On ne peut qu’espérer qu’elle continue sur cette lancée et se fasse un petit nom dans le catalogue Ki-oon. 

Barakamon 9 : On pourrait se dire qu’après 9 tomes, Barakamon a perdu un peu de son pétillant mais il n’en est rien du tout. En réalité, même le rythme de sortie n’arrive pas à freiner la bonne humeur qui se dégage de ce titre. Un peu à la manière de Yotsuba&, on ne sait jamais vraiment sur quoi on va tomber en ouvrant un volume. Ici, deux points de focus : Hiroshi qui part en ville passer un entretien d’embauche et Handa qui doit participer à la fête du sport intervillage. On a donc le droit à l’opposé du citadin qui débarque à la campagne puisqu’Hiroshi découvre les difficultés de la vie dans une jungle de béton. Ce dernier ne semble d’ailleurs pas vraiment comprendre ce que représente un entretien tant il semble ne pas être à sa place. Les autres candidats possèdent une réponse toute prête mais surtout inventée de toute pièce alors qu’il ne semble pas avoir de problèmes à dire la vérité mais peut-être que pour une fois, ça débouchera sur quelque chose de positif ! Du côté de Maître Handa, personne ne croyait vraiment à sa participation à la fête du sport mais il accepte sans que les villageois aient à se battre, ce qui redonne un peu d’espoir aux gens du village, désireux de battre leurs rivaux. Comme d’habitude dans Barakamon, la préparation ne se fera pas sans encombre et malgré une présence un peu moins forte de Naru et des autres gamins, on a le droit à de bons moments qui font sourire. Je pense d’ailleurs que cette décision de l’auteur de pondérer l’intervention des enfants rend le titre moins prévisible et surtout moins redondant. On ne peut plus trop prévoir ce qui va se passer et franchement, c’est tant mieux ! Le titre s’inscrit de plus en plus dans la longévité et pour ma part, je continuerai à le soutenir (et j’espère secrètement que Ki-oon sortira le spin-of).

Les Ki-oon du mois de janvier 2015

Darwin’s Game 3 : Alors que la plupart des autres titres estampillés « jeux de la mort » se concentrent sur du « player vs player », les auteurs de Darwin’s Game essayent de nous proposer quelque chose de différent. Ils lancent donc une chasse au trésor où les participants vont devoir récupérer des anneaux dans un laps de temps limité (ça ne vous rappelle pas un petit hérisson bleu par hasard ?). Malheureusement, le nombre d’anneaux est assez limité et tout le monde sait ce qui se passe quand la demande dépasse l’offre… Kaname va ainsi se retrouver piégé par l’un des vétérans du Darwin’s game, le Fleuriste. Ce dernier possède un pouvoir qui lui permet d’utiliser les plantes pour faire toutes sortes de choses comme bloquer des escaliers où contrôler les corps d’autres joueurs… Fort heureusement pour lui, notre héros ne sera pas seul pour l’affronter puisqu’il sera accompagné d’une nouvelle alliée, spécialiste de l’information dont le pouvoir s’avèrera particulièrement utile. Une fois arrivé au bout des 200 pages de ce troisième tome, on ne peut s’empêcher de se dire que l’histoire prend son temps. On ne sait toujours rien sur les origines du jeu, sur la façon dont les pouvoirs sont éveillés chez les participants ni même pourquoi ce dernier est organisé. Pour le moment, je serais tenté de dire que ce n’est pas vraiment important. Tout marche plutôt bien et la lecture reste super agréable : c’est dynamique, bourré d’action et les personnages commencent à vraiment prendre de l’importance. La fin du tome annonce un beau combat entre le personnage principal et son premier grand rival dans le suivant. On l’attend de pied ferme !

Kamisama 1 : La première oeuvre de Keisuke Kotobuki (et par la même occasion une des premières oeuvres publiées par Ki-oon, traduite par Ahmed et Cécile en personne) s’offre le luxe d’une réédition. On retrouve donc la nouvelle charte graphique de l’éditeur ainsi que le format propre aux titres destinés aux plus jeunes : de la couleur, un sens de lecture occidental et une couverture souple avec un rabat cartonné. Ne faisant pas partie de ceux qui ont découvert le titre à l’époque, c’est avec un oeil curieux que j’ai ouvert l’ouvrage. La première chose que l’accro aux manga remarquera, c’est l’absence de case. Les dessins s’auto-délimitent d’eux même par la couleur où par la zone d’action. L’agencement est particulièrement joli et les couleurs aquarelles renforcent le côté mignon du trait. J’ai aussi eu la bonne surprise de retrouver des personnages que je connaissais déjà puisqu’ils apparaissent aussi dans Roji!, l’occasion donc de voir les origines de certains des protagonistes de son autre série. Si vous ne l’avez pas déjà, laissez-vous tenter par un peu de féérie !

Lucika Lucika 6 : Même si la petite fille apparait un peu psychédélique sur la couverture, ne vous inquiétez pas, tout est normal ! Eh oui, la petite fille survoltée créée par Yoshitoshi Abe va nous en faire voir de toutes les couleurs dans ce sixième opus. Elle fera notamment face à des raviolis tueurs, des raisins farceurs, une araignée monstrueuse (j’exagère à peine !) et aussi à des plantes carnivores. L’auteur se débrouille bien pour renouveler un maximum les situations (dans un kodomo manga, c’est crucial pour limiter l’ennui chez les plus jeunes) mais surtout pour cultiver le grain de folie présent chez sa jeune héroïne. Son esprit, naïf et inexpérimenté lui permet d’aborder le monde sous l’angle de quelqu’un qui aurait pris du LSD (je crois que c’est l’unique façon de justifier cette couverture ô combien géniale). Le pire, c’est que ça marche puisque personne n’ira questionner la façon de voir les choses d’une petite fille ! Pour le lecteur, c’est plutôt synonyme d’humour mais aussi d’émotion. Vu la façon dont c’est amené et la patte graphique de l’auteur (sans oublier la mise en couleurs qui fonctionne particulièrement bien), se plaindre ne fait pas vraiment sens.  

Les Ki-oon du mois de janvier 2015

Roji 5 : Les déesses et autres fées se succèdent dans le quartier de Yuzu qui va continuer à découvrir des choses fantastiques avec Zanzibar et les autres chats. Malheureusement, dans l’ombre, certains esprits maléfiques complotent pour troubler une paix pourtant bien installée. S’il ne fallait retenir qu’un seul élément de ce cinquième volume de Roji!, ce serait assurément cette trame de fond qui se monte progressivement avec une délimitation certes manichéenne mais il ne faut pas oublier que l’on se trouve en présence d’un kodomo manga. Les couleurs sont d’ailleurs particulièrement bien choisies pour exprimer les intentions des personnages et l’espièglerie des chats, toujours dans les « bons coups ». L’auteur a aussi la bonne idée d’introduire une magie dans son univers qui ressemble pas mal à de l’alchimie (avec des cercles de transmutation et tout), ce qui ne manque pas d’étoffer les possibilités du titre. Je serais tenté de dire que ça se suit comme du petit lait et que les plus jeunes d’entre nous ne manqueront pas d’apprécier !

Warlord 8 : Vous arrivez à imaginer un tome de Warlord sans des combats épiques ? Non ? Bah de toutes façons, ce n’est pas vraiment nécessaire ! Alors oui, ça se tape dessus dans ce huitième opus mais on a aussi le droit à quelques révélations de la part de Moyongso (eh oui, encore lui). Ce dernier parle très (trop ?) rapidement à Maruhan de sa mère mais aussi de son lien avec les ennemis qu’ils affrontent à l’heure actuelle. Alors qu’ils sont en train d’en découvre avec l’imbattable Daram, un autre groupe est en train de s’occuper de Bashar, un monstre au poison mortel qui bloque l’avancée des forces humaines. Sorcière ou pas, l’animal est coriace…  Ceux qui espéraient un peu de répit seront donc dessus puisque tout continue sans temps mort. Il y a d’ailleurs une sensation assez bizarre une fois ce volume fini puisqu’on a l’impression que l’histoire avance sans avancer. Les héros n’ont pas beaucoup bougé depuis plusieurs volumes et c’est seulement via le partenaire actuel de Maruhan que l’on obtient quelques éléments d’histoire et il serait temps que ça change un peu !