Kimi no Knife T.1
Manga / Critique - écrit par OuRs256, le 01/02/2013 (Tags : manga kimi knife tome avis kotegawa yua
Une police un peu douteuse.Shiki est professeur de collège. C’est un citoyen honnête, un homme serviable... un homme bien sous tous rapports. De gros problèmes d’argent ternissent cependant le tableau. Une nuit, dans un bar, il rencontre une femme qui lui offre 5 millions de yens pour assassiner un homme. En proie aux doutes, Shiki finit cependant par accepter mais à une condition : il ne tuera que des criminels…
Impossible de ne pas penser à Death Note en lisant le pitch de cette nouvelle série qui débarque chez Panini. Seulement, une fois que l'on se lance dans la lecture de Kimi no knife, on se rend compte que les deux séries n'ont... absolument rien à voir. Déjà, il n'y a aucun élément "surnaturel" et les assassinats se font en conditions réelles (avec tout le danger et le stress que ça implique). Il suffit de voir la façon dont réagit le héros après sa première mission pour en être convaincu. Ce dernier n'est pas motivé par une envie de "rendre le genre humain meilleur" mais par nécessité. C'est sa soeur qui a besoin d'aide médicale, et donc d'argent, et c'est la seule chose qui le motive à accepter l'offre de cette femme étrange qu'il rencontre au bar.
Le héros évolue au fur et à mesure des chapitres et ce qui va le changer complètement, c'est sa rencontre avec une jeune fille qui était retenue prisonnière dans une pièce de la maison de son premier contrat. Il s'avère que cette fille possède un don assez singulier et qui ne sera pas si facile que ça à gérer... Très vite, le lecteur se retrouve pris dans les pensées de Shiki, qu'il s'agisse de ses motivations pour les missions ou encore de sa façon de voir l'ex-prisonnière.
Avec des planches épurées au possible, il est très facile de rebuter le lecteur. Pourtant, une fois que l'on se plonge dans la série, il est très difficile d'en sortir. Yua Kotegawa détaille une psychologie complexe et intéressante qui prend le lecteur aux tripes. Une fois le volume fini, on en vient même à se demander : "J'aurais fait quoi à la place de Shiki ?"