Ken-ichi, le disciple ultime
Manga / Critique - écrit par juro, le 12/10/2008 (Tags : ken ichi tome disciple kenichi ultime saison
Comment construire un combattant de l'extrême en dix leçons ? Le mode d'emploi intitulé Ken-ichi, le disciple ultime semble répondre précisément à cette question !
Le jeune Kenichi Shirahama, grand amateur de livres, est victime de brimades dans son lycée. Sa seule amie de classe est Miu Fûrinji, qui vient d'arriver dans son établissement. Kenichi ne va pas tarder à découvrir son talent pour les arts martiaux. Cela l'abasourdit, mais en même temps, l'attire de plus en plus vers Miu... Voici une histoire d'arts martiaux pour devenir un homme courageux !!
Les coups pleuventUn shônen de baston façon Sumomomo Momomo mais avec un pleutre comme héros, ça vous tente ? En tout cas, il faut pouvoir digérer les nombreux clichés et les phrases toutes faites. Car Ken-ichi, le disciple ultime se place dans la catégorie des shônen de baston initiatiques exploitant la surenchère autant qu'il le peut. Bien évidemment, on ne se fait aucun doute sur le destin de ce héros appelé à évoluer énormément sans s'en rendre compte et retombant sans cesse dans ses travers. Et tout ceci pour les beaux yeux de la belle Miu. Mais c'est véritablement l'environnement de Ken-ichi qui se montre intéressant avec une pléiade de personnages secondaires délicieusement savoureux dans leur style. Chacun trouve un moyen de rendre le quotidien de leur élève dur, insupportable voire tournant au calvaire par le biais d'entraînements démoniaques. Ajoutez-y quelques combats, plat classique des drama school exploité communément ici et quelques phases suffisamment drôles avec l'homme machine Apachaï pour permettre au manga de ne pas sombrer dans la masse de titres erratiques. Sinon Ken-ichi se résume à un résultat basique consistant à suivre ce futur héros dans toute sa phase de préparation au contact d'une jolie fille et devant un parcours semé d'embûches.
Shun Matsuena ne surprend pas ses dessins de jeunes filles en forme mais il incorpore aussi des hommes bodybuildés à outrance. Le chara design est forcément exagéré à la manière d'un autre shônen comme Baki ou Tough (mais en bien moins admirable que ce dernier). Le découpage des scènes de combats est confus et maladroit alors que le remplissage est nihiliste ou presque. Du coup, Ken-ichi, le disciple ultime ne peut se targuer qu'être uniquement une petite oeuvre sans prétention particulière. Rien de plus, rien de moins, pas le meilleur titre dans le genre mais un shônen qui saura séduire les aficionados du genre.