La France dans le Japon - Le cyclisme, sport à la française (5)

/ Dossier - écrit par OuRs256, le 17/09/2013

Cette fois-ci, c'est le sport qui est à l'honneur et quoi de plus français qu'un bon petit vélo et un Tour de France ?

Chapitre 4 : Le cyclisme, sport à la française - Over DriveTour!Yowamushi Pedal.

Malgré mes recherches, impossible de trouver un manga qui traitait de pétanque. Cependant, une chose est apparue comme évidente, dès qu’un manga parle de cyclisme, les références à la France se multiplient ! 

Over Drive (オーバードライヴ), Tsuyoshi YASUDA, Kôdansha (inédit en France). 


Violent ou bien... ?

17 volumes et une adaptation animée de 26 épisodes témoignent du succès de cette série où le personnage principal, Shinozaki, jeune étudiant totalement banal va tomber amoureux du cyclisme... Enfin il va tomber amoureux d’une de ses camarades de classe qui fait partie du club de cyclisme. Il va rejoindre le club pour essayer de se rapprocher d’elle mais une fois sur le vélo, il va tomber net. Manque de chance, il ne sait pas pédaler ! Soutenue par sa camarade, il va apprendre et se découvrir un talent particulier pour le cyclisme. Une fois en selle, plus question de reculer. Objectif : le Tour de France !

Over Drive est un titre incroyablement dynamique, en manga ou en anime. La force du dessin pendant les courses nous donne une impression de course automobile (c’est le propre du manga que de surenchérir). Le gros point positif dans Over Drive, c’est que l’auteur ne néglige pas les passages «tranche de vie» et nous propose de temps en temps des petites rêveries du personnages principal qui font intervenir l’hexagone. 

Tour! (ツール!), Akira OTANI, Shôgakukan (inédit en France). 


Prêt à faire le tour de France ?

 

Dans cette série terminée en 8 volumes, Akira OTANI (connu chez nous pour Lost + Brain publié chez Kurokawa) nous dépeint le quotidien du jeune Hiiro. Son père étant ancien champion dans la discipline, Hiiro a hérité de sa fougue et de son enthousiasme. Pour pouvoir faire honneur au palmarès de son modèle, il n’a qu’un seul objectif : le Tour de France. L’objectif est annoncé dès le départ 

Le titre de la série parle de lui-même. Non content d’emprunter un thème emprunt de France, sa forme et son sens sont pris à notre langue. Ainsi, l’objectif du héros est très clair dès le départ (on ne peut pas faire plus direct et plus rapide que le titre). 

Yowamushi Pedal (弱虫ペダル), Wataru WATANABE, Akita Shoten (inédit en France). 


Il a pas l'air comme ça mais il a des mollets !

Ce troisième manga est vraiment très similaire aux deux autres. Sakimichi Onoda est un passionné de jeux vidéos et de manga (un vrai otaku) qui a un vrai problème : il habite loin d’Akihabara, le quartier high-tech, manga, jeux vidéos le plus en vogue de Tokyo. Qu’à cela ne tienne, il lui suffit d’enfourcher son vélo pour parcourir les 90 km qui séparent sa campagne du quartier de ses rêves. Une rencontre va faire en sorte de développer son intérêt pour la discipline et c’est alors que va naître un nouvel objectif : le Tour !

Série toujours en cours avec 21 volumes parus. Une tentative d’édition française en numérique de ce titre a été faite par l’éditeur Youtoo il y a quelques années (2010/2011) sous le nom de Pédaleur Né. Cependant, la série n’a pas trouvé son public et seuls quelques chapitres sont sortis. 

Ces trois séries possèdent un point commun visible presque immédiatement : l’objectif du héros est toujours le même, c’est le Tour de France. Je ne sais pas pourquoi les Japonais ont cette fascination de notre tour en particulier. Ils auraient très bien pu utiliser la Vuelta (le tour d’Espagne) comme dans Nasu, un été andalou (même si dans ce manga aussi, il est fait référence au tour de France) ou un autre tour mais non, c’est toujours le nôtre qui prime et qui sert d’idéal à atteindre. 

Mini-conclusion. 

Comme je le disais en introduction, les Japonais n'ont pas poussé la folie jusqu'à adapter la pétanque en manga (ou du moins, c'est vraiment bien caché) mais qui sait si ça ne sera pas fait dans un futur proche. Ils ont réussi à rendre épique des jeux comme le Karuta (Chihayafuru) ou encore le Shôgi (Kings of Shogi) et le Go (Hikaru no Go) même si j'avoue que pour ce dernier, ça n'était pas très difficile puisque le Go est déjà un jeu génialissime à la base (oui, bon, je suis pas très objectif mais quand même !). 

Dans la prochaine partie de ce dossier, nous vous parlerons d'utilisations de personnages et de symboles français en contexte. Il n'y aura pas uniquement de la France mais un mélange, l'occasion de découvrir comment les Japonais réutilisent notre culture.