6/10Eyeshield 21 - le film

/ Critique - écrit par Kurono-kun, le 02/08/2007
Notre verdict : 6/10 - Le port du casque est recommandé (Fiche technique)

Tags : episode eyeshield vostfr sena manga equipe devil

Le premier OAV de la série Eyeshield 21, sorti à l'occasion du célèbre festival Jump Festa Anime Tour 2004 est un épisode spécial qui traite d'un match de qualification pour le Golden Bowl, le tournoi...

Le premier OAV de la série
Eyeshield 21, sorti à l'occasion du célèbre festival organisé par le magazine Jump : le Jump Festa Anime Tour 2004, est connu (plus ou moins, et meme plutôt moins) tout d'abord en tant que pilote de l'anime, avant de prendre le statut de "film".
Cet épisode spécial durant une trentaine de minutes se déroule juste avant la formation de l'équipe, à l'époque où Sena, Hiruma, Kurita et Monta étaient encore les seuls titulaires, et que l'équipe, en manque de joueurs, desèspère encore d'être reconnue.
Cet OAV prend donc le train de la publication du manga en marche, celui-ci sortant depuis 2002 au Japon, et se dote d'un scénario original écrit pour l'occasion par Richirou Inagaki, le scénariste du manga, et qui se situe juste avant les épreuves d'amission des nouveaux membres de l'équipe organisés à la tour de Tokyo. Un passage transitionnel donc, qu'on ne retrouve pas dans la série.

Le ton résolument sarcastique de cet OAV est annoncé dès l'introduction, dans laquelle on voit le héros Sena courir comme un dératé à travers les rues de la ville, défiant les limites de la vitesse humaine afin de se rendre aux... toilettes.
L'histoire en elle-même tourne en dérision le mélange toujours assez explosif entre sport et politique, de là à parler de magouilles et de matchs truqués il n'y a qu'un pas. Et c'est en effet le cas, quand un mystérieux commanditaire prévient le gouverneur que son équipe de petits protégés, les Uraharajuku Boarders, bénéficiera d'un match arrangé contre l'équipe réputée la moins dangereuse du lot, les Deimon Devil Bats de Sena et ses amis, en guise de barrage pour se qualifier pour le tournoi de printemps du Kantou (la région de Tokyo), le Golden Bowl.


Pour cet épisode unique, les graphismes ont été moins travaillés que ceux de la série, tant et si bien qu'on voit facilement que cet OAV a été réalisé à la va-vite. A titre d'exemple, pour simplement donner un aperçu imagé de ce dont Eyeshield 21 aurait l'air si son éditeur Shueisha décidait de l'adapter en série animée (un aspect justifié par le fait que les seiyuu/doublures voix sont des mercenaires engagés pour boucler rapidement un OAV et le présenter aux producteurs qui n'ont d'ailleurs pas été reconduits dans la série). Les fans de la série seront donc soit surpris, soit déçus par un character design assez simplifié, des visages enfantins et déformés par l'éxagération dans chaque expression, des faces carrées et grossières dans lesquelles on retrouve le style humoristique du manga, mais en un peu moins inspiré. L'animation elle aussi est assez médiocre, cependant suffisante pour un OAV promotionnel réalisé au plus pressé.
Le scénario quand à lui n'est qu'un prétexte à la mise en avant du héros, même si ses coéquipiers ont aussi droit à leur petit instant de gloire, et l'esprit d'équipe est encore une fois porté aux nues, dans le plus pur style Eyeshield 21. L'histoire est réduite à l'essentiel, c'est-à-dire des gags et quelques belles actions de jeu bien sympathiques, après une introduction un peu branlante (comme plus de la moitié de l'épisode).

Cet OAV joue donc sur un seul atout, surfer sur la vague du succès du manga et sur l'engouement suscité par un sport dynamique et sexy, très en vogue au Japon, en lui donnant une touche fashion et jeun's, parfois grossière, toujours amusante. Cette orientation très moderne destinée à attirer les jeunes spectateurs se retrouve dans tous les plans : le look des personnages (des jeunes branchés aux cheveux en pétard et péroxydés), le match qui se passe en pleine rue sur l'asphalte (et voila comment on invente le "Street Amefuto"), la musique techno ultra rythmée (à noter la participation du grand Kenji Kawai, compositeur sur les Ring et les Ghost in The Shell), les riders...

On pourrait se dire que ce pilote est raté dans l'ensemble, mais il faut se souvenir que ce n'était qu'un coup d'essai et qu'il est nomal qu'il soit imparfait. Ce n'est d'ailleurs pas un faux rebond mais un beau ricochet finalement car on y découvre le potentiel fédérateur et humoristique de la série, et l'épisode se rattrappe en fin de compte en nous gratifiant d'un twist final suprenant et loufoque. Sans oublier un moment culte à remarquer, l'arrivée fracassante d'Hiruma qui se fraye un chemin parmi les bosozokus (jeunes voyous à moto) qui ont pris possession du terrain d'entraînement de football, à coup de... bazooka.


Le film/pilote/OAV Eyeshield 21 Jump Festa Anime Tour 2004 met toutes ses balles dans le même panier pour marquer un grand coup dans les dernières minutes, dévoilant le potentiel énorme du concept Eyeshield 21, nous assènant à la pelle ses exploits sportifs, ses émotions fortes et ses mélodies victorieuses dynamiques, en est témoin la toute dernière image de cet OAV, un clin d'oeil démoniaque sur fond d'accord de guitare désincarné et destructeur.