2.5/10L'Empreinte du Mal

/ Critique - écrit par juro, le 07/10/2009
Notre verdict : 2.5/10 - Galley-la company (Fiche technique)

La rencontre du shôjo avec le seinen, deux genres majeurs qui accouchent d'une énormité à ne plus jamais reproduire...

Dans ce monde imaginé par Aya Kanno, la république militaire de Galley règne en maîtresse incontestée sur la surface du globe : liberté réduite, tyrannie intellectuelle, persécution, plus aucune poche de résistance n'a le courage ni les moyens de résister. C'est dans cet univers qu'évolue Zen, un tueur à gages froid et solitaire. Assassin, braqueur de banques, il ne recule devant rien ni personne. Pas plus qu'il n'aime ou n'apprécie le genre humain. Il est mauvais et l'a toujours été. Et malgré ses souvenirs perdus, il sait que le mal fait partie de lui. Pourtant, son passé (qu'il a lui-même oublié) ne risque-t-il pas de le rattraper ?

L'Empreinte du Mal
L'Empreinte du Mal
Encore un titre pompeux mais qui n'a presque rien à voir avec son contenu car ce shôjo étonnant se révèle finalement être une mauvaise surprise avec un scénario sans fondement. Au préalable, la rencontre entre les deux univers aurait pu s'avérer intéressante mais on se rend rapidement compte que l'auteur d'Otomen s'essaye polar en voulant retranscrire une ambiance... shôjo. On n'y croit pas une seule seconde, on s'ennuie et on est réellement déçu du résultat après qu'Aya Kanno ait démontré un certain potentiel dans son précédent titre. L'ambiance n'est sombre qu'en façade car les relents shôjo apparaissent à chaque coin de page : le protagoniste est une gravure de mode censé être un terroriste, la fille du chef des armées ressemble à Candy, les réflexions sur le Mal sont primaires et le traitement post-guerre n'est qu'un feu follet balayé en un instant... L'Empreinte du Mal sombre terriblement bas. On n'attendait pas Kanno sur ce terrain mais quelle déception !

Le grand classicisme graphique d'Otomen se trouve forcément plus virilisé dans cette nouvelle production. Le gentil terroriste possède des allures de mannequin. Grand, effilé, sûr de lui, il possède toutes les caractéristiques du bishônen de classe A. sauf son attrait pour le Mal et la Mort. Le reste fait seinen soft avec peu de scènes d'action et forcément peu d'horreurs.

La rencontre se révèle désastreuse. Le résultat de même. L'Empreinte du Mal se révèle comme une expérience sans lendemain et évitable.