5/10L'Ecole des Champions

/ Critique - écrit par Jade, le 05/07/2004
Notre verdict : 5/10 - Le dessin animé officiel de l'équipe de France (Fiche technique)

Oui, c'est vrai, le foot, c'est déjà des émotions fortes devant son écran, de la bière par tonneaux, des cris de joie, des larmes, des écharpes colorées. Mais avant ça, c'est aussi un sport. Benjamin, déjà à 12 ans, est un fanatique du ballon rond. Il n'a pas la télé, mais cela ne l'empêche pas de passer son temps à jouer au foot. Il est tout le temps dehors, seul ou avec ses amis à taper dans la balle, et il a donc développé des facultés footballistiques assez étonnantes pour son âge.

La série, longue de quelques 52 épisodes, raconte donc l'histoire de Benjamin, jeune garçon plein de rêves et de motivations, qui débarque en Italie. Il fait la rencontre de ses nouveaux camarades (et futurs faire-valoir). Mais c'est surtout sa rencontre avec le docteur Robson qui scellera son destin. Ancien joueur professionnel de football, il sera celui qui prendra en main l'entraînement de Benjamin. Benjamin deviendra en effet le capitaine d'une équipe regroupant des joueurs d'à travers le monde, censée représenter l'esprit footballistique à l'état pur.
Mais là n'est pas le seul but du jeune garçon. Il rencontrera la jeune Catherine, passionnée de danse qui deviendra d'abord son amie. Ils se soutiendront dans leurs épreuves respectives, puis tomberont peu à peu amoureux l'un de l'autre. Mais Catherine sera très souvent en voyage, afin d'atteindre le but qu'elle s'est fixé : devenir danseuse étoile. A cause de cela, ils devront vivre une relation à distance pas forcément facile pour deux enfants de leur âge. Sans compter qu'Éric, le frère aîné de Catherine se révélera être un puissant joueur, dans un premier temps adversaire, puis ensuite camarade d'équipe de Benjamin, mais surtout un alter ego (et futur beau frère) exigeant.

Depuis le succès national d'Olive et Tom dès 1988, il fallait se douter que la formule allait être réutilisée. Après But pour Rudy, qui ne se démarquait que très peu de son modèle d'origine, voici donc l'École des Champions, production franco-japonaise. Notez qu'on retrouve au design Yoshihiro Okosaka, designer d'Olive et Tom. Le succès de la série sera mitigé au Japon, mais conséquent en France, au point de pousser les producteurs à sortir trois épisodes exclusifs à notre beau pays !
L'originalité, si j'ose dire, de l'École des Champions par rapport à Olive et Tom réside dans le fait que l'histoire ne se résume pas à un simple enchaînement de matchs de foot. Sans aller jusqu'à parler de personnages développés, il faut avouer que leur aspect psychologique est bien plus crédible, ne serait-ce qu'avec l'histoire d'amour entre Benjamin et Catherine. Le jeune auditoire se laissera séduire par leur idylle, alors qu'un public plus âgée aura du mal à y trouver un intérêt.
Que valent les matchs de foot alors ? Et bien, c'est assez classique dans le genre. A savoir, Benjamin est le centre de l'équipe. A part lors de règlements de compte entre joueurs secondaires, il est le seul à marquer des buts (à l'aide de son fameux Tir de l'Aigle), tandis que le ballon possède des propriétés élastiques impressionnantes. Il ne s'agit pas de football au sens tactique, mais bel et bien d'affrontements à rebondissements, où chaque équipe possède ses coups spéciaux à parer. Rien de très passionnant, et il me semble d'ailleurs à propos que dans le même genre Olive et Tom s'en tirait bien mieux...
L'École des Champions est donc une série plutôt moyenne, à tous les niveaux. L'animation est dans la moyenne des séries télévisées du début des années 90, c'est-à-dire oscillant entre 8 et 16 images par secondes, ce qui est donc assez médiocre selon nos standards actuels. Les dessins sont quant à eux relativement soignés et agréables à regarder, malgré la prodigieuse tête d'imbécile qu'arbore Benjamin tout au long de la série. On peut donc en déduire que l'École des Champions s'adresse avant tout à un public jeune plus qu'aux vrais fans de foot.