Dragon Quest - la quête de Daï
Manga / Critique - écrit par juro, le 18/03/2008 (Tags : dai dragon quest episode quete manga animation
Le retour de Fly sous son nom original !
Rebaptisé de son nom original, Dragon Quest n'est ni plus ni moins que la résurrection d'un titre qui a fait les beaux jours du Club Dorothée sous le nom de Fly. La version manga était l'une des premières parues, il y a déjà presque quinze ans chez J'ai lu. Si à l'origine le titre du manga apparaît comme celui du jeu vidéo éternel rival de Final Fantasy pour les nippons, sa version graphique et animé aura laissé aussi un très fort souvenir à ceux qui s'en souviennent comme d'un shônen très correct...
Descendants des dragons
Dragon Quest (c) Tonkam Depuis la fin de la guerre contre le Roi du Mal, les monstres vivent en harmonie sur l'île de Derumurin. Seul humain parmi eux, Dai, un jeune orphelin, rêve de devenir un grand héros tandis que son "grand-père" le destine à la carrière de mage. Pourtant, un jour tout bascule ! Les monstres semblent devenir fous, les cieux s'assombrissent. Autant de signes qui ne trompent pas : Le Roi du Mal serait-il de retour ?
Dragon Quest reprend les bonnes habitudes très formatés de l'héroïc fantasy avec une intrigue prévisible mais rondement mené pour aboutir à un déluge de révélations profondément prenantes les volumes passant. Ce qui différencie Dragon Quest de ses concurrents de l'époque et encore aujourd'hui - pour une grande part - repose sur des personnages charismatiques. Qu'ils soient bons ou mauvais, les créations originales de Riku Sanjo et Koji Inada possèdent des personnalités simples mais se combinant bien pour les héros sans trop en faire. Au contraire, les méchants possèdent cet attrait typique des années 1980 aux fausses allures de bad guys de Dragon Ball ou de Saint Seiya avec un côté ridicule pour certains (Hadlar, Zaboéra) et éminement éblouissants pour d'autres (Crocodine, Baran, Hyunckel). Les affrontements montrent un banal manichéisme pour lequel on arrive tout de même à se passionner pour en connaître les tenants et aboutissants. Ressassant les valeurs classiques du shônen initiatique, Dragon Quest fait parti de cette race de succès commerciaux restant dans les mémoires collectives des plus anciens...
Daï Daï Daï
Mais le manga a vieilli, perd de sa magie, se pavane dans quelques clichés de base de l'héroïc fantasy, avance vers un dénouement prévisible. Le vrai problème, c'est que l'on ne décolle pas du postulat de départ et que la linéarité du scénario est parfois affligeante. Pour autant, la nostalgie se révèle attrayante aussi bien par l'entrain créé par les auteurs ne perdant par leur temps en maintes parlottes inutiles, aisément remplacé par une succession d'action emballée dans une quête... contre le mal. Un shônen reste un shônen, même s'il s'appelle Dragon Quest...
Graphiquement, on peut constater que le manga se révèle tout à fait équivalent à un grand nombre d'autres paraissant aujourd'hui ou tout du moins n'y perd que peu. Le trait de Koji Inada se révèle percutant malgré les bonnes bouilles rondes des héros par le fait qu'un effort particulier est apporté aux détails. très largement ancré dans son époque, Dragon Quest en possède tous les attraits et les défauts avec un apport constant au travail de fond mais des expressions relativement limitées. Un travail honorable encore aujourd'hui.
Aucun mal pour Dragon Quest à se refaire une place aujourd'hui parmi les meilleurs shônen du genre tellement d'autres s'en sont inspirés sans jamais parvenir à atteindre le même succès à quelques exceptions près. Un shônen formateur qui ne se montre pas si ridicule malgré son vieil âge...