4/10Crimson Shell

/ Critique - écrit par Mimi0524, le 05/04/2012
Notre verdict : 4/10 - Traître, oui ou non? (Fiche technique)

Tags : crimson shell manga mochizuki jun pandora hearts

Crimson Shell
Un dessin un peu léger.Tandis que la série Pandora Hearts est en cours de publication, les Editions Ki-oon nous invitent à découvrir Crimson-Shell, la première œuvre de Jun Mochizuki en un tome unique.

Le one-shot raconte l’histoire de Claudia, une sorcière aux pouvoirs de la rose pourpre (elle est le fruit d’expériences orchestrées par un scientifique aujourd’hui disparu). La jeune fille lutte désormais au sein de Crimson-Shell, une organisation visant à combattre les autres cobayes du savant : les Roses Noires, qui cherchent à lui ôter son pouvoir unique. Si Claudia est parvenue à maîtriser ses pouvoirs, c’est grâce à Xéno, le sous-chef de Crimson-Shell. On célèbre intimement le retour de ce dernier ainsi que l’arrivée de Scion au sein du bataillon mais cette soirée paisible tournera vite au cauchemar. Crimson-Shell soupçonne en effet la présence d’un traître parmi eux et Claudia sombre dans la tourmente lorsqu’elle découvre que le judas en question est Xéno. La sorcière est loin d’accepter cette atroce vérité et, avec l’aide de ses alliés, elle décide de percer ce mystère.

Les lecteurs connaissant Pandora Hearts et l’univers de Mochizuki seront certainement marqués par la ressemblance graphique des personnages. Il est vrai que certains auteurs ont un chara-design propre qui fait que leurs personnages se ressemblent d’une œuvre à l’autre. Mais là, la copie est plus que frappante. Ainsi Claudia et Scion sont respectivement des sosies d’Alice et Oz (ou plutôt l’inverse si on suit la chronologie). Ce manque de variété peut paraître très perturbant… Le style de l’auteure est donc très facilement reconnaissable, ce qui ne dépaysera pas les lecteurs de Pandora Hearts.

Bien que Crimson-Shell ait toute une panoplie de personnages, son format en one-shot ne permet pas de leur donner une véritable personnalité et empêche donc toute attache (le trio de Robin, Mélissa et Lace avait pourtant l’air sympathique). Et pour cause, Xéno, bien qu’il soit un protagoniste (il est quand même présenté sur la quatrième de couverture) est un personnage qu’on voit très peu au final. Il apparait surtout en flashbacks qui permettent de comprendre sa relation avec Claudia. L’héroïne, trop focalisée sur ses sentiments envers Xéno, manque d’originalité et s’efface derrière des personnages secondaires à la personnalité ambivalente et plus intéressante comme Wilhem ou Scion.

L’action quant à elle se déroule à toute vitesse (ce qui ne peut pas déplaire) et alterne entre rebondissements (un poil divertissants mais prévisibles tout de même) et remise en question des sentiments de l’héroïne (ennuyeux et très clichés). La manière dont l’histoire est abordée n’est malheureusement pas compatible avec un one-shot. Les explications sont courtes et efficaces mais étant compressées, on a le sentiment qu’elles restent approximatives et dépourvues de profondeur. Les éléments importants semblent alors nous échapper (on peut citer le lien particulier de la rose et de son épine par exemple). L’auteure parvient tout de même à rompre certains clichés avec une fin ni joyeuse ni trop triste en contournant ainsi les niaiseries auxquelles on s’attendait (vu comme c’était parti...). Pourtant, ce dénouement n’est pas concluant et laisse le lecteur sur sa faim.

Le mot de la fin : Crimson-Shell est une œuvre peu originale malgré les nombreuses péripéties. C’est un manga qui peut divertir autant qu’il peut être ennuyeux… À réserver pour les lecteurs souhaitant découvrir les œuvres de Mochizuki ou simplement pour passer le temps.