Crest of the Stars
Manga / Critique - écrit par Kei, le 14/10/2005 (Tags : stars crest eur abh vol achat ghintec
Dans un futur lointain, sur une planète coloniale terrestre, on assiste au premier contact avec des extra-terrestres (si cette notion a encore un sens), dans le genre Independance Day : une armada complète de vaisseaux Abhs apparaît et demande à la planète de se rendre sans condition.
Dans un futur lointain, sur une planète coloniale terrestre, on assiste au premier contact avec des extra-terrestres (si cette notion a encore un sens), dans le genre Independance Day : une armada complète de vaisseaux Abhs apparaît et demande à la planète de se rendre sans condition. N'ayant pas la puissance nécessaire pour résister, les hommes se rendent. Pour les Abhs, diriger un monde humain est la chose la moins élégante qu'ils puissent faire. Et voila donc l'ancien gouverneur propulsé noble Abh et administrateur de la planète. Pour son fils, Jinto, cet anoblissement n'a rien de grandiose : il est envoyé sur une autre planète dans une école Abh où il ne côtoie que des humains fraîchement anoblis. Et lorsqu'il revient, il est considéré comme un étranger par les hommes, aux yeux desquels il n'est qu'un lâche qui a vendu la planète aux envahisseurs. Il doit maintenant être transféré sur un vaisseau Abh pour y parfaire son éducation. C'est à ce moment qu'il rencontre un de ces êtres pour la première fois, en la personne de son « chauffeur », Lafiel une jeune et jolie Abh...
L'ennui guette...
Vieillot. C'est le mot qui vient tout de suite à l'esprit lorsqu'on regarde cette série. La forme des visages, l'animation, le character design, tout fait année 80. Certes, une superproduction (sauf au niveau des musiques, qui semblent étrangement absentes, mis à part le générique qui ne dépareillerai pas dans un 2001 l'odyssée de l'espace) des années 80, mais tout de même. L'animation est correcte sans plus, mais les procédés narratifs utilisés sont ceux qui étaient en cours avant que l'animation ne soit assistée par ordinateur : un maximum de scrolling, de gros plans sur les visages et surtout une quantité incroyable de scènes où les personnages restent assis, muets, l'un en face de l'autre. « Des scènes dilatées à l'extrême » dirait Télérama s'il s'agissait d'un film de Sergio Leone. Techniquement, cela signifie des scènes longues et passablement ennuyantes.
En fait, c'est sans doute le plus gros des reproches que l'on peut faire à cette série : le coté « mou » omniprésent. Si encore cela se limitait aux scènes romantiques ou sentimentales... Mais il n'en n'est rien. Le meilleur exemple est sans doute celui des batailles spatiales. Ne vous attendez pas à des combats pleins d'étincelles sur un fond étoilé. Le studio Sunrise à opté pour des combats réalistes. Comprenez que les seuls plans que l'on voit sont ceux de l'intérieur du vaisseau et que le combat se résume à des dialogues du genre :
« Allumez les réacteurs inférieurs, angle 42°, puissance 66.3% !
Réacteurs allumés, angle 42°, puissance 66.3% !
Armez le canon à ionisation sub protonique, direction vaisseau 4 !
Canon à ionisation sub protonique paré ! 2 secondes avant début du tir ! »
Inutile de continuer plus loin, vous avez compris l'idée. Il faut aimer le verbiage technique crié et répété.
...Et pourtant
Ce qui est étonnant, c'est que, passé les deux premiers épisodes qui paraissent durer des heures, le reste de la série maintient l'attention suffisamment pour que l'on ait envie de regarder l'épisode suivant. Les épisodes en eux-mêmes ne sont pas palpitants, mais on veut savoir ce qui va arriver aux personnages, qui eux sont réussis car attachants. Heureusement d'ailleurs, puisqu'ils sont l'histoire. On se demande en permanence ce qui va leur tomber dessus, à quels problèmes ils vont avoir affaire... pour notre plus grand malheur. Le studio a bien créé des personnages très sympathiques mais il a oublié de pondre un scénario à rebondissement. Du coup les problèmes se résolvent facilement, il n'y a jamais de grave ennui pour entraver de manière un peu plus définitive (comprendre plus de 2 jours) la progression des héros. Pire, la fin est écoeurante. Jusqu'au milieu de l'épisode 13, on se demande par quel revers scénaristique les auteurs vont pouvoir finir leur série. On s'imagine quelque chose d'inattendu et de grandiose pour... rien ! La fin est banale, tellement qu'on dirait un cliché. Et plus que l'énervement, c'est la déception qui remplit le spectateur, et lui fait dire : vraiment trop dommage.