7/10Child Hazard

/ Critique - écrit par juro, le 07/01/2004
Notre verdict : 7/10 - Heureux hasard (Fiche technique)

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Loin des grandes séries interminables à plus de 40 volumes, les one-shot sont souvent de petites merveilles ne demandant qu'à être découvertes par un public averti et désirant faire une coupure rapide avec leurs lectures quotidiennes... et la réalité. Parmi ceux-ci, Child Hazard, toute petite oeuvre se basant sur deux chapitres pour un total de quarante pages qui mérite pourtant un intérêt tant par le sujet traité que par sa réalisation... pour un travail tout en finesse. Naoki Nishidate, mangaka peu connu chez nous mais auteur déjà de quelques oeuvres au Japon, signe ce tout petit intermède en 2000 dans Shônen Ace pour nous conter une histoire précieuse et rare, au sens positif et agréable à lire.

Tendrement vôtre

Chils Hazard
Chils Hazard
Sahra Sakuraï est un jeune garçon, élève de 6e, assez renfermé sur lui-même et froid ou agressif envers les autres élèves de sa classe, c'est d'ailleurs pourquoi il a peu d'amis (même aucun !) et ne s'ouvre à personne, cachant en lui un terrible secret que seuls sa mère et lui-même peuvent garder... mais la déléguée de classe Mai Omi compte bien ne pas en rester là et faire d'une pierre deux coups : faire de Sahra l'ami de toute la classe et donc découvrir ce secret. Inutile d'en dire plus puisqu'il n'y a que quarante pages !

Un tout petit voyage qui va venir nous emmener dans les méandres des pensées d'un garçon tourmenté pour une expérience psychologique intéressante dans le monde de l'adolescence et plus précisément du rapport aux autres et de la solitude. Des thèmes abordés avec finesse et un regard très tendre de l'auteur sur la difficulté du personnage principal à admettre ses points faibles et son refus de se faire aider. A cela, il faut rajouter la présence dynamique de Mai, auteur de quelques apparitions comiques et guide du héros dans son périple.

40 pages de bonheur

Question dessin, le travail de Naoki Nishidate est soigné sans plus mais son trait est surtout mal desservi par un papier de mauvaise qualité qui ne sert pas terriblement bien l'histoire et par la qualité de l'impression qui n'est pas toujours au top niveau de la performance. Mais bien sûr, on n'en tiendra pas compte puisque l'oeuvre est parue dans un magazine de la presse japonaise à consommation ultra rapide (achat, lecture, poubelle).

Child Hazard constitue donc un minuscule bol d'air lu en dix minutes maximum mais dont on ressort avec le sourire jusqu'aux oreilles surtout grâce à un sujet traité intelligemment.