5.5/10Captain Tsubasa World Youth

/ Critique - écrit par Djak, le 23/12/2003
Notre verdict : 5.5/10 - Captain Tsépasçà (Fiche technique)

Tags : captain world youth tsubasa tom olive takahashi

D'ici troismois environ, J'ai lu aura certainement fini de publier la deuxième série de Captain Tsubasa j'ai nommé World Youth (CTWY).
Dans cette critique, je pourrais faire un long récapitulatif de l'histoire mais vu qu'elle est connue de tout le monde je vais juste représenter brièvement cette série.
Certains, à la vue de ces quelques lignes vont se dire que je débloque et exagère grandement la notoriété et réputation de CT mais il n'en est rien. Réfléchissez, quel manga est connu en France pour avoir eu son adaptation au Club Dorothée, sur La Cinquième, Canal +, etc. Perdu, c'est pas Dragon Ball mais l'autre. Vous savez la série qui vous a fait inscrire dans un club de football : Olive et Tom.
En effet, cette série en son temps eut un fort impact sur les petits bambins français et à la manière de Jeanne et Serge a boosté les adhésions aux associations de football.
Captain Tsubasa World Youth
Captain Tsubasa World Youth
Petit récapitulatif donc pour les retardataires ou ceux qui n'avaient pas la télé.

Captain Tsubasa (Olivier, merci AB) est un jeune Japonais qui vient juste de déménager. Ayant pour seul ami son ballon rond et comme mentor Roberto, un ancien joueur pro du Brésil, il décide alors de son rêve ; devenir le meilleur joueur de foot de tous les temps et devenir pro au Brésil. Ainsi, après bien des terrains parcourus, coéquipiers rencontrés, coups spéciaux et victoires : Tsubasa, la coupe du monde cadet et une bande de copains en poche part pour le Brésil. C'est là que commence en fait ce qu'on pourrait appeler la deuxième saison de CT. L'accession de Tsubasa et ses coéquipiers japonais au football professionnel.

Donc, au volume 1 du manga on apprend que Tsubasa est joueur pro au Brésil au club de Sao Paulo, que Wakabayashi (Thomas Price, re-merci AB) évolue en Bundesligua, le championnat allemand, à Dortmund tandis que les autres joueurs comme Hyûga (Marc Landers) et Misaki (Ben) ont décidé de se consacrer exclusivement à la préparation de la coupe du monde de football junior de cette année. Pour conclure, on peut donc dire qu'en gros, CTWY narre les aventures de cette équipe du Japon junior en préparation de la coupe du monde junior et surtout le déroulement de cette compétition.

Le mangaka Yôchi Takahashi revient donc une nouvelle fois avec sa série à succès (aussi bien en Europe qu'au Japon) sur le devant de la scène. Pour cette nouvelle série, le mangaka ne s'est pas vraiment foulé. Il reprend exactement la trame de CT sans quasiment rien changer. Ainsi, on a presque l'impression d'avoir à faire à la première série. La qualité graphique de l'auteur n'a pas évolué et donc le dessin est toujours aussi laid. Les protagonistes de l'histoire se ressemblent toujours autant. Ainsi, le dessin se révèle tellement fouilli dans la mise en place des cases que J'ai lu va même jusqu'à les numéroter. Franchement, ça ressemble plus à du travail amateur parfois qu'à du dessin d'un professionnel. Si je viens de me lire un manga de Oh Great ! avant, alors là c'est le choc. Côté positif, on pourra noter toutefois que Yôchi Takahashi s'en sort pas mal du point de vue de l'animation de ces scènes. On a réellement une impression de fluidité et de mouvement dans ses dessins (heureusement car sinon on aurait eu affaire à du baby-foot).

Mais bon, passons cette lacune à l'auteur, mettons de côté la forme pour nous consacrer au fond de CTWY. L'auteur comme dit précédemment ne prend une fois de plus aucun risque et ne propose pas de réels changements par rapport à la première saison de CT. En effet, il est toujours question de matchs (cette fois contre les équipes asiatiques puis les équipes du monde), de nouveaux coups spéciaux tous plus impossibles les uns que les autres et de nouveaux entraînements. Les quelques changements ne sont donc pas nombreux et crèvent la page si je puis dire. A l'actif des bonnes idées de Yôchi Takahashi donc l'apparition de vraies marques sur les équipements et vêtements des joueurs (Nike et Puma sont à l'honneur) mais surtout bien que leurs noms soient légèrement déformés on note la présence de personne réelles dès les premiers tomes (Thuram par exemple). Cela est dû à l'ascension des joueurs dans des clubs pros. Il est donc normal que Shingo Aoi, nouvelle recrue jouant en Italie, soit confronté à de réels joueurs.

Je pourrais passer en revue les innovations du mangaka qui ne sont pas terribles mais en fait il n'y en a pas. Attention, cela ne veut pas dire que ce manga et un bon shônen. C'est juste que les défauts de CTWY sont exactement ceux de CT premier du nom.
Car, Yôchi Takahashi n'est pas juste faible en dessin et en manque d'inspiration. En fait, si on y regarde de plus près, les défauts de CT sont en quelque sorte sa marque de fabrique, son originalité. Donc c'est un peu du quitte ou double. Si les phases du type : « j'engage, je dribble 10 joueurs je tire, je marque » répétées 10 fois à chaque volume ne vous gênent pas alors ce manga vous plaira sûrement. Certes, on a quelques variantes du style : « j'engage, je tire, je marque » (véridique), mais dans l'ensemble rien de bien novateur. On appréciera juste l'effort fait par le mangaka dans l'invention des techniques spéciales des joueurs comme : le « tir du tigre foudroyant », le « tornado shot » et Cie. Après à la limite, si on est fan de foot je veux aussi bien comprendre que ce manga en attire certains par le côté technique des phases de jeu qui bien que irréalisables font sans doute fantasmer les Zidane en herbe.
Enfin, il ne faut pas l'oublier, CTWY est un shônen et donc on y retrouve logiquement tous les codes et clichés coutumiers à ce genre et encore plus ceux s'appliquant au shônen de sport (Jeanne et Serge, Prince of tennis ...) Ainsi, les valeurs de dépassement de soi, d'esprit d'équipe et de sacrifice sont légions.

En conclusion, je dirai que bien que n'étant pas un fan de foot, je ne me force pas à lire ce shônen et suis somme toute content quand on me le prête. Je n'irai pas de moi-même l'acheter pour la bonne et simple raison que le marché français fourmille à l'heure actuelle de bien meilleurs titres que celui-ci. Pourtant, gageons que la nouvelle saison de CT : road to 2002 va marcher en France tout comme l'autre oeuvre de Yôchi Takahashi Hungry Heart (encore une histoire de foot) qui débarque en notre beau pays en mars 2004 chez Asuka.

Affaire à suivre donc...