A.D Angel's Doubt T.1 & T.2
Manga / Critique - écrit par Mimi0524, le 18/10/2012 (
Faust ClarensAprès Olympos, paraît chez Tonkam, A.D Angel’s Doubt de Aki. La mangaka continue sa lignée d’œuvres atypiques en mettant en scène, cette fois-ci, non pas des divinités grecques mais des nobles d’une ancienne Europe très fantasmée.
Le jeune noble Eiri Lorens voyage à travers le pays en compagnie de son dévoué majordome Yoneda. Il rencontre l’excentrique Faust Clarens, également issu d’une grande famille, qui explore le monde, accompagné de Jizu et Rick. Le premier est son majordome qui n’hésite pas de faire des remontrances à son maître. Le second est un enfant maladroit mais qui possède une mémoire visuelle hors du commun, lui permettant de reproduire un objet dans ses moindres détails. Eiri est intrigué par cet étrange trio qu’il ne cessera de croiser au cours de ses déplacements. S’agit-il d’une simple coïncidence ?
À la vue des premières de couverture (particulièrement celle du tome 1), on s’imagine une histoire à la Comte Caïn, c’est-à-dire, dotée d’aventure, d’action et de mystère. Cependant, cet aspect n’est que trompeur car ce manga ne comporte pas réellement d’action, ce qui peut ennuyer une grande majorité des lecteurs. Aki met en scène la vie quotidienne de ses personnages et en particulier, celle d’Eiri. Bien que ce soit Faust qui figure sur les premières de couvertures, c’est au travers d’Eiri que l’on suit le déroulement du récit. Il y a donc un côté passif qui émane de l’œuvre et qui nous décourage mais l’humour arrive un peu à sauver la donne… Les pages se laissent tourner même si au final, aucun fil conducteur n’est en vue. Tout est assez confus et ce n’est qu’à la fin du premier tome que l’on trouve une ébauche d'histoire. On pense pouvoir lire le développement dans le tome suivant mais encore une fois, le scénario piétine et ne s’éveillera qu’au dernier tiers du volume.
L’inertie de l’action freine réellement l’appréciation de l’œuvre mais le mystère
qui émane des personnages nous incite à continuer la lecture. Bien que leurs caractères soient complètement stéréotypés, les personnages sont attachants. Eiri et Faust semblent, au départ, très opposés. L’un est modeste bien que très convoité par le monde aristocratique. L’autre aime séjourner dans de misérables hôtels et se vêtir d’étranges tenues. Cette excentricité attise fortement les moqueries et le mépris des nobles. Il est évident que ces deux personnages se rapprocheront au fil du récit mais les intentions de Faust demeurent encore très confuses. À l’instar d’Eiri, le lecteur est intrigué par la complicité entre Faust et ses sbires, en particulier avec Rick. A.D Angel’s doubt, qui est classé shôjo, ne possède, pour l’instant, aucune figure féminine. C’est à voir au prochain volume…
A.D. Angel’s doubt est un manga assez original mais qui risque de ne pas conquérir grand monde due à l’absence de récit et d’action. La lecture s’effectue sans difficulté mais on est vite accablé par l’ennui. Quelques pistes se révèlent à la fin du second volume mais l’attente du prochain, qui n’est pas encore publié au Japon, risque de se faire trop longue.